De jour en jour.
Sur notre route, Le Lude - village situé entreTours et La Flèche - nous admirons son château. Il a cette particularité qu'il est habité depuis 260 ans par les descendants d'une même famille.
Nous arrivons à Villedieu les Poêles à 17h00. Un voyage en voiture sans problème.
Nous entrons dans le camping municipal. Nous plantons la tente sur l'emplacement alloué par le gérant et nous mangeons sous notre nouvelle maison.
Deux grosses averses mouillent généreusement notre toile et nous pensons à demain. La météo annoncée n'est guère clémente et quand nous serons sur nos vélos, la séance de pédalage risque d'être quelque peu arrosée.....
Il est 22h00. Nous allons nous glisser dans nos duvets. Nous souhaitons une bonne nuit à tous. A demain.
Samedi 24 Mai.
1ère étape : Villedieu-Les-Poêles - Gouville.
Avant de partir, nous avons visité la fonderie de cloches fondée en 1865. Un coup de gong a marqué le départ de notre périple.
L'entrée de la fonderie.
Le départ est donné.
Visite intéressante à plus d'un titre. Les cloches de Notre Dame ont été coulées à Villedieu Les Poêles. En ce moment 3 sont en finition et vont être acheminées vers le Vietnam. Petite et brève explication : dans cet atelier qui a gardé son charme d'antan, l'airain qui est coulé sort à 1200 degrés (constitué de 78% de cuivre et 22% d'étain).
Les 3 cloches en cours de finition pour le Vietnam
Pour mettre en chauffe le four, 7 stères de bois sont utilisées (pour 1 seule cloche). La fabrication de la cloche passe en premier lieu par celle de la fausse cloche, une sorte de négatif (en terre, avec poils de chèvre et crottin de cheval). L'utilisation de ces "matériaux" remonte aux temps des égyptiens, 4000 ans avant notre ère.
La fausse cloche.
Une statue pour le cimetière Américain de Colleville.
Dix personnes travaillent dans cet atelier dont une femme. Cette dernière réalise un travail au scalpel pour ciseler les parties en cire en négatif sur la fausse cloche, et reproduites ensuite en positif sur la cloche finie. Un travail d'orfèvre. Les ouvriers de cet atelier sont de véritables artistes. Les réalisations tendent à la perfection. Du grand art.
Avons quitté le camping de Villedieu-Les-Poeles après que le gérant nous ait signé notre livre d'or. Une touriste hollandaise à qui nous avons rendu un petit service à également signé notre livre. Elle partait de Villedieu et allait à St Cado dans le Morbihan. Lui ayant donné notre programme elle nous attend au mois de juin. Après ce petit aparté, passons aux choses sérieuses. Nous quittons le camping à 13h10. Empruntons des routes peu circulées dont la D33. Cérences, Quatreuville sur Sienne, Montmartin sur Mer puis Agon-Coutainville à l'ouest de Coutances. Dans ce village rencontrons un couple de l'Isère (Vienne) sur leurs vélos avec des sacoches. Des baroudeurs, ils ont fait entre autre l'Eurovélo 6 de St Brévin Les Pins jusqu'à Constanta au bord de la Mer Noire.
Arrivons à Gouville au camping "A la Belle Etoile" situé en bord de mer.
63 kms au compteur.
Le sympathique gérant prénommé Luc nous indique un restaurant sympa. Il ajoute : "vous verrez, c'est spécial". Le restaurant se trouve à Blainville sur Mer. En effet c'est très spécial mais super sympa. Les clients passent leur commande sur un morceau de papier. Puis ce sont eux-mêmes qui mettent leurs couverts. Le restaurant "La Cale" ressemble à un repère de flibustiers. Nous avons dégusté une bonne platrée de moules frites et pour finir un Teurgoule, gâteau normand très gouteux et ce n'est pas Romain (notre directeur de course pour 3 jours) qui va nous démentir.
Un petit détail :
Poids total roulant pour Eléonore : 92 kgs (poids personne + vélo + sacoches)
J-Pierre : 128 kgs (même chose sauf qu'il est un petit peu plus gros)
Dimanche 25 Mai
Seconde étape : Gouville - Surtainville
Ce matin, peu avant notre départ, le gérant du camping, très sympa, signe notre livre d'or.
Départ du camping "La Belle Etoile" de Gouville
Nous roulons à bonne allure pendant environ 30 kms. 19 de moyenne. Nous mangeons avec Romain à Porbail.
Un arrêt à Portbail. Romain, notre directeur de course en début de périple
Après s' etre sustenté nous repartons vers Barneville Carteret et le Cap de Carteret. Les jolis cabanons de plage de Carteret aux couleurs multicolores semblent nous inviter à se prélasser. Nous faisons fi de cette tentation et continuons vers Hatainville. Une pente avec un dénivelé sévère s'offre à nous. Elle avoisine les 12%. Alors on mouline avec le braquet adéquat.
La terrible pente dans Barneville-Carteret
L'Eglise de Barneville-Carteret
Au sommet de la côte d'Hatainville
Puis une belle descente nous donne l'ivresse de la vitesse et nous faisons une pointe à 44 kms/h. Nous avons Surtainville en vue avec son immense plage déserte et sa cote joliment découpée jusqu'au nez de Jobourg. Un sympathique cycliste qui nous dépasse nous conduit jusqu'au camping des "Mielles" . 63 kms au compteur.
Lundi 26 Mai.
3ème étape : Surtainville - Omonville la Rogue
Ce matin, il pleut averse. Il a plu toute la nuit. On ose pointer un oeil dehors. Grisaille totale.
Au-dela des dunes le ciel se noie dans la Manche. Décor déprimant tel celui où le duo Belmondo-Gabin fraternise dans le film "Un singe en hiver". Petite digression pour les cinéphiles et nous en connaissons de nombreux.
Vers 09h00, une accalmie semble nous donner le signal du départ. Le thé avalé, on plie la tente encore mouillée. Vers 10h45 enfourchons nos vélos. A peine l'échauffement commencé, nous sommes dans le vif du sujet. Dans le hameau du Rozel, nous grimpons un raidillon (2 chevrons) qui fait mal aux Jambes. 10 à 12% de dénivelé. Tout au long de cette journée nous allons pas mal grimper. Aujourd'hui, nous sommes au pays des montagnes russes.
Les efforts sont récompensés par des vues et paysages à couper le souffle. Nous admirons les dunes de Biville, la mare de Vauville, le nez de Jobourg, le village de Goury et son phare au Cap de la Hague. Peu avant sommes passés devant l'usine nucléaire de la Cogéma, un monstre de béton et d'acier ceinturé sur des kilomètres par des grillages et des fils barbelés. L'usine sortait d'une brume épaisse et dense et semblait un monstre effrayant.
Les dunes de Biville.
La mare de Vauville et au loin le nez de Jobourg.
Le nez de Jobourg.
Dans la descente vers Goury et le phare du Cap de la Hague
Le village de Goury et le phare.
Après Goury, l'extrêmité Est de la France, sommes obligés de revenir sur nos pas, enfin nos roues pour atteindre Auderville. Bifurquons à gauche en direction d'Omonville la Rogue, terminus prévisionnel de cette étape.
Nous nous arrêtons à Port Racine, le plus petit port, dit-on, de France. Mignon tout plein ce port miniature avec ses bateaux soutenus par des cordages tendus entre deux digues. Un petit port émouvant qui voudrait jouer aux grands.
Le Port Racine.
Après l'anse St Martin, nous arrivons à Omonville la Petite. C'est dans ce village que Jacques Prévert est mort en 1977. Nous allons jusqu'à sa maison perchée sur les hauteurs du bourg. Une toute petite maison, pleine de charme, très fleurie, un petit pont de bois qui enjambe une rivière... et nous récitons un de ses poèmes "3 escargots s'en vont à l'enterrement d'une feuille morte" . Nous chantonons un de ses autres célèbres poèmes chanté par Yves Montand : "Les feuilles mortes se ramassent à la pelle et les souvenirs aussi..."
Maison de Jacques Prévert
Omonville la Rogue pointe ses maisons et nous décidons de coucher ce soir en chambre d'hôte. De plus, il est tard, presque 20h00. 64 kms au compteur.
Renseignements pris, on s'arrête au coeur du village, à l'Ancien Four, ancienne boulangerie.
Reçus chaleureusement par les sympathiques propriétaires Marie-Pierre et Christian, aidés dans leur tache par une autre Marie tout aussi sympathique. Ils nous proposent aussi de nous faire à manger. A la bonne franquette !
Nous jouons au jeu de fléchettes et passons une super soirée.
PS : En discutant avec Marie-Pierre nous avons appris l'origine et le pourquoi des noms en "ville".
L'histoire remonte à l'an 900 où les Vikings ayant conquis le Cotentin ont baptisé les villages et les villes par des noms se terminant par "ville", qui dans leur langage signifiait "domaine".
Poème de Gilles Poirier, un ami handicapé de Marie-Pierre
Petite pause auprès des bâteaux de Port Racine.
Mardi 27 mai.
4ième étape : Omonville la Rogue - St Vaast la Hougue
Après des au-revoirs sans fin, remontons sur nos fidèles montures à 11h00 passés. Le ciel est toujours dans des teintes de gris et ne semble pas vouloir virer au bleu. Une jolie ascension en prélude d'étape. Romain donne un coup de main à sa mère. Nous arrivons à Gréville, le village du peintre Jean-François Millet (le hameau de Gruchy exactement). Qui ne connaît pas le tableau l'Angélus ?
La statue de Jean-François Millet à Gréville.
De parents paysans, il a peint nombre de tableaux retraçant la vie paysanne.
Dans ce village, Eléonore croît que son vélo a un problème de fourche. Finalement, on repart après que Romain ait fait un test de sécurité, une sorte de crash-test.
Romain a du mal à nous quitter mais il faut rentrer dans le Cantal.
Après Equeurdreville, nous entrons dans la ville de Cherbourg-Octeville par des pistes cyclables dignes de ce nom.
La superbe piste cyclable d'Equeurdreville.
Faisons un arrêt à la cité de la mer, un imposant bâtiment qui abrite des bathyscaphes, le sous-marin "Le Redoutable" et un aquarium.
Les Bathyscaphes à la cité de la mer de Cherbourg.
Quittons Cherbourg où Napoléon "avait résolu de renouveler les merveilles de l'Égypte".
Devant la statue de Napoléon.
Après une vingtaine de kms et quelques difficultés dont la côte de Fermanville, nous apprécions la vue sur l'anse de Brick, le Cap Lévi et son phare. Les kilomètres défilent et de très loin nous voyons le phare de Gatteville, à la pointe ouest du Cotentin dite pointe de Barfleur. Sentinelle de 75 mètres de hauteur, c'est le deuxième phare de France après celui de l'île Vierge en Bretagne. Il a été construit entre 1829 et 1834 et il possède 365 marches, 12 paliers, 52 fenêtres. Ça vous rappelle quelque chose ?
Le phare de Gatteville.
Nous grimpons au sommet et nous en prenons plein la vue. Nous apercevons le port de Barfleur et la route que l'on vient d'emprunter. Photo souvenir au sommet du phare. Revenus sur le plancher des vaches, retrouvons nos vélos et poursuivons notre route. Nous arrivons au port de Barfleur. Nous continuons plein sud et faisons étape à St Vaast la Hougue (prononcez St Va, en trainant sur le a) qui fait face à l'ile de Tatihou. 75 kms au compteur.
Nous posons vélos et barda au camping La Gallouette.
Au camping!
Mercredi 28 mai.
5 ème étape : St Vaast la Hougue - Isigny sur Mer
Levés tôt ce matin, nous repartons vers le port de St Vaast la Hougue. Nous prenons un café face au port. Le temps est frais, le ciel toujours aussi gris.
Le port de Saint Vaast La Hougue.
Prenons la route pour Quettehou par la D1, puis Morsalines et Aumeville-Lestre par la D14. Nous suivons la côte ouest du Cotentin jusqu'à Ravenoville-Plage. Nous roulons sagement sur cette route de bord de mer sans circulation. Du bord de mer nous faisons route vers l'intérieur des terres.
Ste Mère Église et son clocher apparaissent au loin. Le bourg est sorti de l'anonymat dans la nuit du 5 au 6 juin 1944 avec le parachutage des troupes américaines de la 82ième division aéroportée.
Sainte Mère Eglise et son emblématique parachutiste.
Ste Mère Église et son emblématique parachutiste retenu par une gargouille, épisode mondialement célèbre, retracé 17 ans plus tard dans le film "Le jour le plus long". Un mannequin symbolise ce fait. A noter que le mannequin n'est pas placé au bon endroit. Il devrait être sur le toit opposé. Face à l'église se trouve le musée Airborne en forme de parachute en lieu et place de la maison qui s'est embrasée dans cette terrible nuit.
Musée Airborne.
Puis nous allons vers Utah Beach, une des plages célèbres du débarquement. Voyons en premier lieu le monument dressé à la gloire du Général Leclerc et de ses hommes de la 2 ième DB.
Mémorial américain d'Utah Beach.
Utah Beach s'étend sur environ 4 kms. Un monument édifié sur un socle en forme de pentagone symbolisant les 5 plages d'assaut normandes commémore ce jour du 6 juin 1944.
A Utah Beach nous avons la joie de rencontrer Nicole et Félix accompagnés de leurs amis de San Francisco. Un moment en famille autour d'un bon chocolat chaud.
Félix nous prend en photo devant Utah Beach.
Une halte réparatrice avec Nicole et Félix.
Nous repartons sous leurs encouragements vers la baie des Veys, le pays des huîtres, en particulier de la spéciale au goût de noisette.
C'est aussi une région de marais juste avant Carentan (le pays du poireau). Nous terminons notre étape à Isigny sur Mer, ville connue pour le beurre, le fromage et ses caramels au beurre salé.
Jeudi 29 mai.
6 ème étape: Isigny sur Mer - Luc sur Mer.
Ce matin, il pleut des curés debout! Expression très imagée qui ne reflète en rien le fait que c'est jour d'Ascension.
La pluie va nous accompagner sur une bonne partie de l'étape.
Passés Grancamp-Maisy, nous arrivons sur le site de la pointe du Hoc. Ces falaises abruptes ont été escaladées au matin du 6 juin 1944 par le 29 ème bataillon de Rangers américains commandé par le Colonel James Earl Rudder.
Les falaises de la Pointe du Hoc.
Nous visitons les bunkers. Tout autour de ces constructions nous apercevons les cicatrices géantes laissées par les obus. 70 ans après, les blessures sont toujours présentes... et l'émotion est toujours palpable parmi la foule de visiteurs (américains, anglais, français, allemands).
Un bunker ou blockhaus.
Un trou d'obus.
Nous filons ensuite vers Omaha Beach surnommée "Bloody Omaha", Omaha la sanglante. Un millier d'américains ont péri sur le sable ou sont morts noyés en sautant des barges de débarquement.
La pluie redouble. Le ciel se voile de noir. Le temps est en deuil.
Nous continuons et atteignons Colleville sur Mer où se trouve le cimetière américain. Nous visitons le "Visiter Center", un musée gratuit régi par les américains. Nous conseillons à tous ceux qui viennent à Colleville de visiter ce lieu chargé d'histoires, de témoignages et d'émotions.
Le cimetière Américain de Colleville Sur Mer
Le cimetière jouxte le musée et nous voyons les croix blanches alignées de façon impeccable. Ou que vous vous trouviez l'alignement est respecté.
Nous quittons Colleville. Nous passons à Arromanches les Bains où nous voyons les vestiges du plus grand port artificiel conçu en 8 jours. Des navires échoués, des caissons coulés, et des centaines de milliers de tonnes de béton ont été utilisés. L'ensemble délimite une gigantesque rade de 12 kms de long.
Nom de code : Muelberry. Un exploit technologique.
Le ciel est toujours aussi noir. 13 degrés.
Après Courseules sur Mer, nous arrivons à Luc sur Mer où nous sommes accueillis par un membre du cac ( cyclo accueil cyclo). Christine nous offre le couvert et nous héberge pour la nuit. 85 kms au compteur.
Vendredi 30 mai.
7 ème étape: Luc sur Mer - Tilly sur Seulles.
Nous déjeunons avec Christine et sa fille. Institutrice à Luc sur Mer, elle part à l'école où elle enseigne. Elle nous laisse la maison. Nous rangeons notre matériel et récupérons notre tente qui a bien séché au grenier. Nous partons aux environs de 09h30 en prenant soin de bien fermer la maison.
Nous empruntons la piste cyclable qui mène à Ouistreham. Un hélicoptère de l'armée de l'air survole le site.
Sur la piste cyclable à Lion sur Mer.
Les préparatifs pour la commémoration du 70 ème anniversaire vont bon train. A Ouistreham, un immense chapiteau fait face au nouveau Casino (de jeux et pas l'enseigne de grande surface).
C'est là, sur la plage de Sword, que les troupes britanniques ont débarqué (conduit par le Général Lord Lovat, avec à ses côtés le joueur de Cornemuse, l'écossais Bill Millin). C'est ici aussi que les "177" français du commando numéro 4 du Commandant Philippe Kieffer ont pris pied sur le sol de France. Ils s'emparent du Casino (l'ancien) après que Kieffer, le célèbre béret vert, soit monté sur un char Centaur pour réduire au silence les deux canons de 20 du blockhaus. Ce fait d'arme a été récompensé par le Général Montgomery.
Le commandant Kieffer récompensé par le général Montgomery.
Faisons une pause au pont levant de Bénouville qui enjambe le canal. Il fut baptisé Pégasus Bridge le 26 juin 1944, en hommage aux soldats britanniques qui l'avaient pris et qui portaient sur leurs manches l'insigne de Pégase, le cheval ailé de la mythologie grecque. Cet insigne fut choisi par la romancière Daphné du Maurier, épouse du Général Frédéric Browning qui a commandé toutes les troupes aéroportées britanniques durant la seconde guerre mondiale.
Pegasus Bridge.
Avec deux parachutistes anglais devant le café Gondrée.
Le café Gondrée fait face à Pégasus Bridge. C'est la 1 ère maison qui a été libérée le 6 juin 1944. Nous buvons un demi de bière sur la terrasse du café, emplie de britanniques. La fille des propriétaires, Arlette, 4 ans lors des événements, a la gentillesse de nous signer une carte postale.
Le Café Gondrée.
Nous continuons notre route en longeant le canal de l'Orne jusqu'à Caen. Nous admirons la magnifique cathédrale ainsi que le château Ducal. Passons devant le mémorial de Caen et sortons de la ville très difficilement.
Le mémorial de Caen.
Notre pèlerinage concernant les lieux historiques du débarquement se termine à Bayeux. Après être passés devant sa cathédrale imposante avec ses flèches élancées vers le ciel, nous faisons le tour de la Place Charles de Gaulle. Nous effectuons un arrêt devant la Sous-Préfecture où le Général de Gaulle a prononcé 2 discours au petit balcon du modeste immeuble.
Cathédrale de Bayeux.
Sous Préfecture de Bayeux, lieu de deux discours du Général De Gaulle.
Nous partons de Bayeux vers 19h00. Notre étape se termine peu après Tilly sur Seulles. Nous couchons dans une halte pour randonneurs à St Vaast sur Seulles. 82 kms au compteur.
Le repas pris dans la halte pour randonneurs.
Nous ne montons pas la tente cette nuit. Nous installons les matelas et les duvets sous une des tables de la halte.
Le réveil au petit matin sous la table.
Samedi 31 mai
8 ème étape: Tilly sur Seulles - St Germain de Tallevende.
Ce matin sommes partis très tôt, vers 08h00. De nombreux petits villages se succèdent au rythme des montées : Villers-Bocage, Cahaqnes, Les Loges, St Martin des Besaces, La Ferrière-Harang. De plateaux en vallons, nous traversons le bocage, une région surnommée la Suisse Normande. Nous longeons de magnifiques champS de lin agrémentés de touches de coquelicots. Les célèbres vaches normandes paissent dans des près aussi verts que ceux du Cantal. L'étape de ce jour est éprouvante pour les organismes. De plus, le beau temps n'est pas de la partie. C'est bien dommage.
Nous arrivons à Vire (la ville de l'andouille). Une andouille grillée/ frites, c'est pas mauvais.
A Vire, on s'arrête au magasin Véloxygène car le VTT de J-P a un souci au niveau du pédalier. Gentillement le gérant effectue la réparation et tout rentre dans l'ordre.
Au magasin de Viré pour petite réparation...
Sortons de Vire puis prenons la voie verte, une ancienne voie ferrée réaménagée pour les cyclistes, les piétons et les cavaliers. C'est royal.
La Voie Verte.
Nous roulons encore 15 kms et nous apercevons l'ancienne gare de St Germain Tallevende réhabilitée en gîte pour randonneurs.
Le compteur du vélo affiche 76 kms.
Après s'être installés, nous avons la visite d'un monsieur qui est censé fermer le gîte. Eléonore ayant habilement négocié, nous pouvons rester. Nous avons toutes les commodités : lavabos, WC, table et chaises. Le paradis !
Notre halte d'étape.
Nous avons également la visite d'une adjointe au Maire qui vient s'enquérir de nos besoins. Elle était prête à nous offrir une chambre dans sa propre maison. Nous l'avons remerciée et nous saluons ici sa sympathique et généreuse démarche.
Dimanche 1 er juin.
9 ème étape: St Germain Tallevende - St Hilaire du Harcouët
Ayant promis au monsieur qui s'occupe du gîte de partir avant 09h00, nous respectons notre promesse avec départ à 08h40.
Nous continuons à rouler sur la voie verte. Elle n'est pas bitumée mais agréable à parcourir. La voie verte traverse le bocage virois, des paysages vallonnés. Pas de voitures, le bonheur à l'état pur.
Passons Sourdeval et arrivons à Mortain avec le concours d'un cycliste d'origine aveyronnaise, installé dans la région depuis de nombreuses années. En discutant, il nous indique les endroits à visiter et notamment 2 jolies cascades. Il signe notre livre d'or.
Au même moment, rencontrons un homme qui nous hèle et nous demande, en regardant les vélos chargés, d'où l'on vient et notre destination. Nous lui expliquons notre projet de route. Très affable, il nous précise qu'il fait la route en roulotte, tirée par sa jument Charlotte et ce, depuis 24 ans.
Eric, le Suisse et sa jument, Charlotte.
C'est un Suisse du Canton de Vaux. Il a beaucoup voyagé au gré du travail qu'il trouvait : Espagne, Italie, les pays de l'est, une bonne partie de la France. Il n'est revenu chez lui que 2 fois en 24 ans. Il signe notre livre d'or et l'on se dirige vers la grande cascade située en contrebas du village de Neubourg.
Très joli coin de nature, avec une imposante couverture d'arbres. Après une descente de plusieurs marches, la cascade est là, assourdissante, qui jaillit de rochers en rochers. Nous cassons une croûte au milieu de ce paysage bucolique.
La grande cascade.
Puis nous allons rendre visite à la petite cascade. Celle-ci plus intime, coule dans un petit canyon lui servant de cocon.
La petite cascade.
Nous retrouvons la voie verte à l'endroit où nous l'avons quittée. Nous revoyons le Suisse prénommé Éric. Nous parlons à nouveau de voyage, de rencontres.
Un moment qui fait du bien.
Nous quittons Mortain à regret.
Arrivés à St Hilaire du Harcouët, le pneu arrière (vélo de J-P) donne des signes de fatigue. Il est dégonflé. On regonfle et nous continuons. Quelques kilomètres plus loin, il faut se rendre à l'évidence : c'est une crevaison. De plus, la roue semble voilée.
Décidons de faire demi-tour et trouvons le camping "La Sélune" à St Hilaire du Harcouët. Christophe qui officie à l'accueil nous reçoit avec beaucoup de professionnalisme et nous montre notre emplacement.
Au camping "La Sélune"
Il nous donne les adresses d'un mécanicien vélo, prend un rendez-vous chez une infirmière (pour J-P) et un autre chez un médecin (pour Eléonore). Nous profitons de ce blog pour remercier vivement Christophe de sa compétence et sa gentillesse. Nous conseillons fortement ce camping à tous les cyclos.
50 kms au compteur.
Lundi 2 juin
Étape de repos.
Chacun notre tour, nous honorons nos rendez-vous. Médecin et infirmière sont vus en fin de matinée. Quant au VTT, il est mis en réparation au magasin Webcycle du village. Nous remercions Vincent, le mécanicien pour sa réactivité, sa disponibilité et sa rapidité d'intervention.
Nous passons le reste de la journée à nous reposer au camping et essayer de mettre à jour notre blog.
Nous profitons de ces lignes pour demander à nos fidèles lecteurs connus ou inconnus de bien vouloir nous excuser pour l'interruption du blog en début de voyage.
Nous vous rassurons en vous disant que les mollets sont toujours d'attaque, par contre internet, lui, nous fait parfois défaut, surtout dans les campings.
Mardi 3 juin.
10 ème étape: St Hilaire du Harcouët - Genêts.
Cette étape n'était pas prévue dans le projet prévisionnel.
C'est Luc, le gardien du camping de Gouville qui nous a conseillé de la faire. Ce que nous faisons.
Il avait rajouté : "Allez jusqu'à Jullouville en visitant les villages de St jean le Thomas, Champeaux et la cabane Vauban".
Ce que nous ferons...
Nous quittons à regret le camping de St Hilaire du Harcouët et Christophe son gardien (ange gardien).
Christophe, le gardien, au départ
Nous reprenons la voie verte jusqu'à Ducey. Nous ne sommes plus qu'à 15 kms du Mont St Michel.
Le Mont se rapproche...
Nous atteignons Pontaubault où nous franchissons un pont à plusieurs arches qui enjambe la Sélune. Nous allons en direction d'Avranches et on se perd au niveau de sa zone commerciale.
Nous devons trouver la route qui fait le tour de l'embouchure de la Sée, rivière bien connue des cruciverbistes.
Après quelques hésitations nous arrivons au Gué de l'Epine. Nous sommes sur la bonne route. Nous faisons le tour précité et au détour d'un chemin, le Mont St Michel s'offre à nos regards.
Même sous un ciel gris le Mont reste majestueux.
Le Mont Saint Michel qui se dessine au loin.
Nous voyons les moutons, dit de près salés, qui paissent les herbus du territoire maritime. Leur viande est excellente, au goût si particulier...
Nous arrivons à Genêts où nous avons fait réserver, une chambre d'hôte par Christophe.
53 kms au compteur.
La maison est un ancien moulin à blé. Quatre aubes en bois tournent encore grâce au débit important de la rivière le Lerre, qui se jette ensuite dans la baie.
Le moulin de Genêts.
Madame Daniel, la propriétaire nous propose un local pour ranger nos vélos et un endroit pour sécher notre tente, copieusement arrosée la nuit dernière.
Nous allons bien dormir cette nuit.
Mercredi 4 juin.
Après un copieux petit déjeuner, nous faisons le tour du village. Nous visitons son église.
Cet après-midi, nous effectuons la traversée à pied de la baie du Mont St Michel avec un guide, réservé la veille par Mme Daniel.
Cette dernière nous conduit en voiture au Bec d'Andaine, lieu de départ de la randonnée.
La baie du Mont St Michel est la plus grande d'Europe occidentale.
Sensation extrême de liberté.
Nous partons à 15h00, guide en tête et 6 autres personnes. C'est un petit groupe en comparaison de certains qui peuvent se monter à plus de 50 personnes.
Le guide nous enjoint de le suivre et donne quelques conseils de prévention.
On se rapproche...
Bientôt arrivés...
Nous marchons dans le sable, de la vase (parfois très glissante).
Oups, ça glisse...
Nous traversons les bras de rivière dont le Lerre, la Sée et la Sélune dont on dit qu'elles sont tombées amoureuses pour finir dans le même lit.
Le guide nous parle des 3 types de pêche : en mer avec les filets pélagiques, en rivière et la pêche à pied. Il nous parle des 2 ports qui sont aux 2 extrémités de la baie : Cancale et Granville. Ce dernier est le plus grand port coquillier de France pour ses bulots (une grande partie exportée au Japon) et des moules de bouchot. Les bouchots sont des pieux plantés dans le sable autour desquels sont enroulés les nessains (petites moules de quelques mm).
Et il ajoute: "Toute moule qui n'a pas la frite reste au pieu". Éclat de rires du groupe.
Nous passons au pied de Tombelaine, une île d'1 km de circonférence, 47 m d'altitude. Une forteresse avait été bâtie avant la guerre de 100 ans. C'est Louis XIV qui l'a faite détruire pour contrecarrer les plans de Nicolas Fouquet.
L'Île de Tombelaine
Après 2 heures environ de marche nous arrivons au pied du Mont. Nous pouvons voir les travaux en cours et qui préparent le Mont au désensablement.
Une pause d'1/2 heure nous est accordée.
Nous flânons dans l'unique rue piétonne aux boutiques pour touristes.
La porte du Roy qui donne accés à la rue piétonne.
Moment de nostalgie pour Jean-Pierre qui a visité le site en 1966 en compagnie de ses parents, Claude et Martine (frère et sœur).
La pause terminée, nous amorçons le retour.
Cette traversée est une expérience à partager et nous la conseillons à tous ceux qui aiment marcher.
Mme Daniel est venue nous chercher et nous la remercions.
Une sacrée journée !
Jeudi 5 juin.
11 ème etape: Genêts - Genêts.
Non, nous ne sommes pas restés sur place. Ce n'est pas une étape contre la montre non plus.
Nous sommes partis de Genêts ce matin à 10h00. Tranquillement, car une espèce de lumbago paralyse le dos de J-P. Une douleur diffuse irradie le bas de la colonne vertébrale. Sur le vélo, ça va mieux. Quand il faut mettre le pied à terre, c'est la galère. Bon, arrêtons de se plaindre.
La D911 est la route de la baie. Une petite route sympa qui longe la côte. Peu avant le bec d'Andaine, nous traversons le village de St Jean le Thomas aux maisons cossues. Ce bourg a connu sa période de notoriété. Ce fut une station balnéaire réputée dès 1860 mais aussi et surtout avant guerre, très prisée par la bourgeoisie locale et parisienne.
Le bec d'Andaine.
Peu avant Carolles, notre itinéraire s'écarte pour aller voir la cabane Vauban. Nous la découvrons au bord d'une falaise a-pic, après avoir parcouru 400 m environ sur un sentier herbeux puis légèrement caillouteux. La cabane Vauban est une petite maison en schiste et en granit, toit compris. Elle fait face à la mer depuis le XVIII siècle. Cabane de guet utilisée par les douaniers dont le sentier passe à sa porte.
La cabane Vauban.
De la cabane Vauban, nous partons sur Carolles puis Jullouville. Nous arrivons à St Pair sur Mer après de sacrés raidillons qui cassent bien les jambes.
Côté météo, le soleil est de la partie et ça fait du bien au moral. Première journée de relatif beau temps car les nuages sont toujours présents.
Nous atteignons Granville en début d'après midi et nous décidons de manger des huîtres. Un régal !
Granville avec son port de plaisance et son port de pêche. Premier port coquillier de France avec des exportations massives de bulots au Japon.
Granville et son port de plaisance.
Nous poussons jusqu'à la pointe du Roc, située au sommet d'une jolie pente, où se trouve le phare ainsi que deux bunkers faisant partie du mur de l'atlantique, même si on est au bord de La Manche.
Un des bunkers de la pointe du Roc.
Le phare de Granville à la pointe du Roc
Une architecture sur les remparts de Granville datant de l'an 1023.
Nous entamons notre retour sur Genêts et nous ne sommes pas déçus d'avoir rajouté cette étape à notre programme.
Détente et mouvements de décontraction à la piscine du camping.
Vendredi 6 juin.
12 ème étape: Genêts - Roz sur Couesnon.
Départ des "Coques d'Or.
Nous quittons les "Coques d'Or" vers 09h30. Nous contournons toute l'embouchure de la Sée, puis de la Sélune.
A Pontaubault passons le pont à 11 arches qui franchit la Sélune. Ce pont n'a jamais été détruit durant la seconde guerre mondiale malgré les nombreux raids aériens. Patton et l'armée américaine l'ont utilisé pour contourner l'armée allemande.
Pause casse-croûte aux abords du fameux pont.
A la sortie de Pontaubault, une terrible pente fait grincer des dents et des pignons. Ensuite, nous roulons à bonne allure, entre 25 et 27 de moyenne. Nous revoyons le Mont qui va nous accompagner toute la journée.
A hauteur du lieu-dit "La Caserne", le Mont nous offre sa face Sud.
La visite du Mont St Michel étant au programme, il est crucial de garer nos vélos dans un endroit sécurisé.
Juste avant les immenses parkings situés à 2 kms du Mont, trouvons une commerçante (calvados, cidre, miel, pâtés en tout genre et toutes sortes de babioles) qui accepte de garder les vélos dans une remise attenante à son fond de commerce. Nous partons à pieds rejoindre les navettes qui déversent leur flot de touristes au pied de la Merveille de l'Occident.
Au pied de la Merveille de l'Occident.
Nous attaquons l'unique rue du Mont, emplie comme il se doit, de touristes japonais.
Les camelots attirent le badaud, les marchands du temple ont encore de beaux jours devant eux.
En quelques enjambées, sommes au pied de l'abbaye. Visite à 18 € pour 2. Ils nous prennent pour des américains. Remarquez, aujourd'hui, c'est normal...
Nous visitons ce chef-d'oeuvre de l'art roman, devenu gothique au fil des siècles.
En 708, Aubert, l'évêque d'Avranches, fait un rêve et voit l'archange St Michel lui demander de construire une église sur le rocher du Mont.
Ce qu'il fit. Puis au fil des siècles, la petite église devient abbatiale, se transforme, s'agrandit et prend la forme qu'on lui connaît ce jour à partir du XVIII siècle.
Dans l'abbaye, admirons l'abbatiale, le cloître, le réfectoire des moines, la grande salle des Chevaliers, les différentes cryptes.
De toute beauté...
Le cloître.
La Salle des Chevaliers.
Une crypte.
Un peu déçus de ne pas avoir vu la prison, laquelle a accueilli 14000 prisonniers de 1793 à 1863.
Nous quittons le Mont en utilisant la maringotte, une sorte de voiture hippomobile tirée par 2 puissants chevaux de trait.
Retour aux vélos en maringotte.
Nous retrouvons nos vélos.
Continuons en direction de Beauvoir sous un fort vent.
Franchissons la rivière Couesnon au pont de Beauvoir. Quelques efforts plus tard, nous arrivons à Roz sur Couesnon, terminus de cette étape. 45 kms au compteur.
Un goëland du Mont Saint Michel.
Installation faite au camping "Les Couesnons".
Samedi 7 juin.
13 ème étape : Roz sur Couesnon - St Malo.
Après une nuit d'orage classique, notre tente est bien trempée. Le matin au pliage, Eléonore désolidarise la chambre du toit et la range dans un sac à part.
Nous prenons un café au bar du camping et la chevauchée continue.
Nous empruntons une petite route, puis une voie verte bordée de hêtres. Lieu magique et au détour du chemin on pourrait s'attendre à voir surgir des gnomes, des farfadets, des fées ou d'autres créatures sorties de contes de notre enfance. Il est vrai que nous sommes depuis peu en Bretagne au pays de Merlin l'enchanteur.
En fait de créatures, ce sont deux petits lapins à la queue blanche qui déboulent d'un côté du chemin, échappent à nos roues et se carapatent de l'autre côté.
Attention aux petits lapins!
Nous apercevons les polders, ces territoires gagnés sur la mer au moyen de digues. Des hollandais, champions en matière de polders, sont venus dans cette région pour montrer leur savoir-faire aux autochtones.
Une parcelle de polders
On en dénombre en moyenne 3000 hectares à l'ouest de Couesnon.
Nous allons jusqu'à Cherrueix.
Passé ce bourg, la voie continue mais change d'aspect.
Faite de tangue (mélange d'argile, de sable et poussières de coquillages), le chemin devient quelque peu boueux.
Et c'est la cata, la galère. Nos vélos sont embourbés.
Arrêt obligatoire. Tout le monde descend.
La gadoue, la gadoue sur un air connu.
Une gentille dame nous offre la possibilité de laver à grande eau tout le matériel. 1 heure perdue.
Nous filons sur Cancale.
Peu avant ce port de pêche, arrêt incontournable chez un ostréiculteur. L'huître de Cancale est excellente. Foi de Jean Pierre. On trouve aussi des conchyliculteurs, des éleveurs de moules de bouchots. Et n'oubliez pas : "Toute moule qui n'a pas la frite reste au pieu".
Nous arrivons à Cancale par le port en ayant suivi la route panoramique.
Un vélo perdu en mer.
Les maisons bien serrées aux toits ardoisés donnent à l'ensemble une noirceur peu amène.
Les chalutiers sont rentrés. De nombreux touristes se promènent sur la digue en bois. Les restaurants sont bondés, c'est la pentecôte.
La sortie de Cancale se fait par une jolie pente au dénivelé conséquent (Pour les puristes, 7 à 8%).
La pointe du Grouin se profile à l'horizon. Beaucoup de touristes se massent pour admirer ce site très sauvage.
A la pointe du grouin
D'immenses parkings sont bondés de véhicules. Qu'en est-il en été? Nous buvons une pression à la terrasse d'un café, face à la mer. Nous téléphonons à notre fils Sylvain qui fête ses 26 ans et nous lui entonnons un "Joyeux Anniversaire". Nous boirons le champagne à notre retour.
Nous sommes à 18 kms de St Malo et il est 17h45.
Tout près de Saint Malo.
Les montures attendent leurs cavaliers
Nous ahanons de nouveau lors de montées successives et nous entrons dans St Malo à 19h00. 55 kms au compteur.
Nous trouvons un petit hôtel modeste "La Hoguette" situé à 1,5 km de la vieille cité corsaire. Surcouf ! Nous voilà !
Dimanche 8 juin.
Étape de repos à St Malo.
Coucou St Malou dixit mamie Clélia qui donne notre position à la famille.
Nous allons parcourir la cité corsaire toute la journée de 10h00 à 18h00.
Nous commencons par le front de mer où de drôles de maisons aux toits tarabiscotés, en pointe, de toutes formes semblent sortir tout droit d'un film aux histoires de magie.
Une maison du front de mer
Nous marchons sur les remparts avec la signature de Vauban, le grand architecte de Louis XIV.
Nous marchons sur le sable de la plage de Rochebonne puis sur celle de Bon Secours où Pierrot, notre beau-frère a officié en tant que maitre-nageur de la Police Nationale dans les années 1972/1975. Que le temps passe vite, n'est ce pas Pierrot? On t'a imaginé sur le sable devant cette piscine artificielle d'eau de mer.
La plage de "Bon Secours" avec le grand Bé au fond à droite. Dédicace spéciale pour Pierrot.
Sur la plage de Bon Secours. RAS.
Puis nous visitons le fort royal devenu national construit sur des plans du malouin Siméon Garajeau. Structure établie pour la défense de St Malo avec pont-levis, canons et garnison d'hommes en armes.
Le fort royal devenu national.
A l'intèrieur du fort.
Nous avons marché jusqu'au Grand Bé où, à sa demande, Chateaubriand est enterré pour disait-il "continuer la conversation avec la mer". Un lieu d'une extrême sérénité, de plénitude. Le calme absolu.
La statue de François - René de Chateaubriand.
Une mouette est venue s'entretenir avec François - René de Chateaubriand.
Nous voyons la statue de Robert Surcouf (1773-1827), le bras droit levé, comme une invitation à partir au delà des mers, au delà du temps.
L'intrépide marin est surnommé le roi des corsaires. Avec plus de 50 prises de bateaux, il a mis à mal la marine britannique.
Engagé à 13 ans, il deviendra à la fin de sa vie un des plus riches et puissants armateurs de St Malo.
La statue de Robert Surcouf.
Une légende raconte que l'homme au caractère bien trempé a eu, en 1816, une altercation avec une douzaine de prussiens alors qu'il jouait au billard dans le café "Joseph" place Duguay-Trouin.
Il aurait embroché 11 prussiens laissant la vie sauve au 12 ème en lui disant : "Restons en là, si vous voulez bien, monsieur. Il est bon que vous puissiez raconter en votre pays comment se bat un soldat de Napoléon".
Inhumé à St Malo, sa tombe se trouve toujours au cimetière dit de Rocabey avec comme épitaphe :
Un célèbre marin a fini sa carrière
Il est dans le tombeau à jamais endormi
Les matelots sont privés de leur père
Les malheureux ont perdu un ami.
Continuons sur les remparts puis sur la digue jusqu'au phare.
Une partie des remparts.
Nous apercevons Dinard, St Lunaire, les 2 premières villes de notre étape de demain.
Nous prenons la direction du port. Nous montons à bord de la goélette de la marine nationale (voilier école).
A bord de L'Etoile, la goélette de la Marine Nationale.
Nous voyons également le Marité, voilier des Terres-Neuva (pêcheurs de morues) qui a servi à de nombreux tournages de Thalassa (le magazine de la mer de Georges Pernoud).
Le Marité, le voilier terre-neuvier construit à Paimpol.
Nous entamons notre retour. Les plages se sont remplies. Les voiliers, au loin, font des virées de bord et jouent avec la brise du large. Le soleil s'accomode de quelques nuages.
Nous sentons qu'il fait bon vivre à St Malo.
La cité corsaire a une âme de grande voyageuse.
Une agréable journée se termine doucement, il est temps de rentrer.
A demain pour une nouvelle étape à vélo.
Lundi 9 juin.
14 ème étape: St Malo - Erquy.
Départ de Saint Malo devant "La Hoguette"
Nous quittons l'hôtel restaurant "La Hoguette", situé dans le quartier de Courtoiville (hoguette signifiant un lieu en hauteur) après avoir remercié les propriétaires de leur accueil chaleureux. Il est 10h00.
Nous sortons de St Malo sans problème. Nous franchissons le barrage de l'usine marémotrice de la Rance.
Le barrage de la Rance.
Très vite, nous sommes à Dinard. Nous sommes sur la côte d'Emeraude. Sur la promenade de St Lunaire, face à la mer, nous faisons la connaissance d'un couple de bretons de St Erblon ( à coté de Rennes), Danielle et Jean Jacques. Nous entamons la conversation sur des sujets divers. Nous parlons de notre projet de voyage. Une rencontre avec des gens sympathiques. Le temps s'écoule. Il faut se résigner à partir. Vive la Bretagne et les Bretons.
La trés belle église de Saint Lunaire
De l'Ille et Vilaine, on passe dans les Côtes d'Armor au pont de St Briac sur Mer. Les villages se succèdent : Lancieux, St Jacut de la Mer, St Caast le Guildo.
Nous rejoignons Matignon (le village et pas la demeure du 1er Ministre) par une petite route au dénivelé impressionnant -14 ou 15% . La route semble monter au ciel. Nous mettons pied à terre. Au sommet, nous trouvons le panneau de ladite rue. Elle s'appelle "La Rue du Paradis". Ça ne s'invente pas.
Nous traversons le bourg de Plévenon. Les pentes se suivent et se ressemblent. Très courtes avec des dénivelés importants. L'étape est dure, les mollets vacillent sur les pédales. Le souffle est court, heureusement, il ne fait pas trop chaud.
Un menhir appelé le doigt de Gargantua situé juste avant Fort La Latte.
Nous prenons la direction de Fort la Latte. Un fort de toute beauté, construit au XIV ème siècle. Il est situé en face du Cap Fréhel. Le château (anciennement appelé Roche Goyon fut assiégé notamment par Bertrand Du Guesclin, surnommé le dogue de Brocéliande.
Le Fort La Latte
Plusieurs films y ont été tournés dont "Les 3 mousquetaires" (1948) et Chouans (1987) ainsi que le clip musical adultes groupe Manau "La tribu de Dana" (pour les fans de Manau).
Nous regrettons de n'avoir pu le visiter, étant arrivés un peu tard sur le site. On se console en ayant pris quelques photos.
Nous basculons sur le Cap Fréhel. Pointe de grès rose et de schiste au relief tourmenté, les falaises dominent la mer de plus de 70 mètres. Un site sauvage d'une exceptionnelle beauté.
Le Cap Fréhel.
Du Cap Fréhel, nous filons sur Erquy.
Peu après Erquy, nous trouvons le camping "La Vallée" qui nous reçoit pour cette arrivée d'étape.
Coucher de soleil avant de trouver le camping
Il est 20h30.
94 kms au compteur.
Mardi 10 juin
15 ème étape: Erquy - St Quaix-Portrieux.
Départ du camping "La Vallée".
Partis du camping de "La Vallée" non loin d'Erquy, nous sommes d'emblée dans le vif du sujet pour une étape difficile avec diverses côtes au dénivelé parfois très important.
800 mètres après le camping, une pente à 6 ou 7% nous cueille à froid au lieu dit "Ville Berneuf". La Bretagne, c'est comme le Cotentin, c'est loin d'être plat.
Nous faisons une pause au joli port de Dahouët, un port dont les pêcheurs partaient pour l'Islande avec leurs bâteaux tout spécialement affrêtés pour la morue.
Le port de Dahouët.
Une nouvelle côte nous conduit à Pléneuf Val André. Le port de Piégu au bord de la pointe de Pléneuf et l'île de Verdelet que l'on peut accoster à marée basse.
Le port de Piégu et la pointe de Pléneuf.
Les vélos étant tolérés, nous roulons sur la promenade du Val André.
Un nouveau raidillon nous emmène à Planguenoual. On redonne un petit coup de pompe à nos vélos dans un magasin "Cycles et Motoculture". Nous, on frise un autre coup de pompe !
Heureusement qu'il ne fait pas trop chaud. De gros nuages ont remplacé le bleu azur de ce matin. Et le vent se lève, qui souffle en rafales. Tout pour plaire.
Une pause casse-croûte à Morieux puis on poursuit sur Hillion. Nous buvons un café à Yffiniac, le village du cycliste Bernard Hinault, l'enfant du pays, champion du monde en 1980, quintuple vainqueur du Tour de France entre autres.
L'entrée d'Yffiniac
Nous évitons la ville de St Brieux en longeant les grèves de Langueux par une piste légèrement caillouteuse.
Une énième côte nous force à mettre pied à terre. Du 20% au moins sur 200 mètres. Nous finissons à pied en poussant nos engins.
Après le port du Légué, nous voyons le port de St Brieux.
Nous empruntons un pont dit "à bascule" avant d'arriver à Plérin. C'est dans ce village que le cap des 1000 kms est franchi (1/3 du voyage).
Les 1000 kms (170 à déduire)
Ensuite, c'est un peu la galère. En raison d'une mauvaise signalisation, on se retrouve sur une nationale avec un trafic conséquent.
Les voitures et surtout les camions nous rasent et l'air déplacé quand ils doublent nous déporte. Vigilance extrême.
Nous sortons de la nationale à Tréveneuc pour bifurquer sur St Quaix-Portrieux. Nous cherchons un camping car il est 18h00. Ce sera celui de Bellevue au nom évocateur et bien mérité. 77 kms au compteur.
En effet, le camping est entouré par la mer. Au large, nous apercevons les contours des côtes de notre étape d'hier avec le cap Fréhel à l'extrémité.
Assis sur un banc, nous vous relatons cette étape âpre et difficile.
Face à la mer.
La récompense est au bout de la ligne d'arrivée avec ses paysages de bord de mer, ses rochers baignés d'une lumière douce de fin de journée, la mer calme avec de légères ridules à la surface de l'eau.
Nous apprécions ces moments de sérénité.
Nous dégustons et buvons un verre de cidre à votre santé.
Ce soir...
...au camping.
Mercredi 11 juin
16 ème étape: St Quaix-Portrieux - Île de Bréhat.
Étape coup de coeur.
Levés de bonne heure, nous quittons le camping Bellevue à 09h10, sous un soleil prometteur, après la cérémonie de rangement des affaires dans les sacoches, pliage de la tente, petit-déjeuner.
La côte d'Emeraude a fait place à la côte de Goëlho.
Encore de mignonnettes petites pentes séches et abruptes. Le secteur à vélo est vraiment dur.
Juste avant Plouha qui a les falaises les plus hautes de Bretagne, nous marchons sur les galets de la belle plage de Palus. Ensuite allons à Plouha où c'est jour de marché.
Le marché de Plouha.
Nous achetons quelques provisions et décidons d'aller à la pointe de Plouha pour se restaurer.
Depuis les falaises de la pointe de Plouha.
Sur la plage de Palus.
Vue magnifique.
Notre journée continue avec la découverte du port à pieux de Gwin Zégal - Port Moguer. Un lieu étonnant mais authentique, sauvage, sans fioritures. Une immense plage ceinturée par des rochers et une falaise et au fond, niché près d'une île, l'insolite port à pieux.
Au fond, Port Moguer, le port à pieux de Gwin Zégal
Les bateaux sont amarrés à des troncs d'arbres plantés dans le sable.
Port Moguer, le port de Gwin Zégal de plus près.
De très près.
Le seul port à pieux de France.
Comme c'est un cul de sac, il faut remonter la pente qui mène à ce lieu quelque peu magique.
Direction la pointe de la Tour avec l'anse de Bréhec.
Depuis la pointe de la tour, vue sur l'anse de Bréhec
Nous suivons la D54 et faisons un ravitaillement en eau à Plouézec.
Une superbe descente nous emmène dans un fauteuil à Paimpol.
La belle église de Plouézec
A l'entrée de Paimpol, un arrêt pour admirer les ruines de l'abbaye de Beauport.
Les ruines de l'abbaye de Beauport.
Continuons sur Ploubalzanec. Encore un petit effort et arrivons à la pointe de l'Arcouest où se trouve l'embarcadère des Vedettes de Bréhat. 50 kms au compteur.
Après s'être acquitté du droit de passage (c'est pas donné) nous filons vers Bréhat (10 mn de traversée).
Départ sur la vedette de Bréhat.
C'est parti pour Bréhat.
Arrivée au ponton de Bréhat.
Notre camping à Bréhat.
Le camping Goaréva est fermé mais l'installation est autorisée.
Nous sommes tous les deux face à l'archipel et nous attendons le coucher de soleil.
Les oiseaux viennent manger à nos pieds. Un couple de faisans piétent aux alentours.
Bréhat, l'île aux fleurs, est un petit paradis.
Nous admirons le coucher de soleil sur l'archipel de Bréhat avant de s'endormir. Moment magique.
Jeudi 12 juin
17 ème étape : Bréhat - Perros-Guirec.
Pous vous guider sur Bréhat.
Levés aux aurores, nous partons pour un tour de l'île de Bréhat. C'est le calme absolu. Des petites routes (pas plus de 2 mètres de large, parfois beaucoup moins) sillonnent l'île aux fleurs.
Une belle journée se profile. Notre visite commence par le moulin de Birlot. Posé en bord de mer, c'est un ancien moulin à marées.
Le moulin Birlot.
Le moulin Birlot posé sur la mer...
Le paysage est sublime.
Nous parcourons ces petits chemins qui serpentent au coeur de l'île. Nous posons nos vélos pour monter à la chapelle Saint Michel. Petite chapelle toute simple ancrée sur un promontoire.
La petite chapelle Saint Michel.
Vue depuis la chapelle.
De la partie sud, nous migrons vers celle du nord en franchissant le pont Vauban, un solide pont de pierres.
Passage sur le pont Vauban
La partie nord est plus sauvage, couvertes de landes, où les lapins, en nombre, ont élu domicile et semblent connaître une certaine prospérité.
La route semble s'arrêter et fait place à une sente pierreuse, puis herbeuse. A nouveau, nous laissons nos vélos pour continuer à pied. Aller au bout de l'île pour voir le phare du Paon.
Le phare du Paon.
Quelle beauté ! Le phare est entouré de très gros blocs de rochers roses. Des prémices à la côte de granit rose.
La couleur rose est donnée par un minéral: le felthpath.
Les rochers roses autour du phare
Les mouettes survolent le site et leurs cris nous emmènent vers des ailleurs. Un tapis de mousse d'un vert tendre borde le littoral. Un tableau de peinture s'offre à nos yeux ébahis.
Des fleurs et des plantes exotiques.
Un petit chemin qui sent la noisette...
Les agapanthes en bouton, les fleurs de l'amour en Grec ancien.
Il faut penser au retour. Nous retrouvons nos vélos et nous faisons demi-tour.
Nous passons par le bourg où quelques commerces sont implantés.
Les touristes commencent à arriver. Il est temps de quitter ce petit paradis encore quelque peu préservé. Pour combien de temps. En effet, on compte jusqu'à 4000 à 5000 touristes par jour, à pied ou en vélo. Le seul véhicule de l'ile est un tracteur.
Nous reprenons le bateau (nous sommes tous les 2 dans la vedette) et arrivons à la pointe de l'Arcouest pour débarquer.
En attente de la vedette pour le retour.
La vedette pour nous 2.
Le voyage continue.
L'embarcadère étant situé en bas d'une sévère descente, il faut la remonter pour quitter ce paysage d'une exceptionnelle beauté .
Nous reprenons la route de Paimpol.
Direction Lézardrieux et sa presqu'ile, entourée par les rivières le Trieux et le Jaudi. Au nord - est se trouve le sillon Talbert, une curiosité géologique vieille de 6000 ans. Une langue de sable et de galets qui s'avance dans la mer. Seul phénomène unique en Europe.
La presqu'île avec le sillon Talbert
Le sillon Talbert.
Nous sommes dans la Bretagne légumière. Partout des champs de pommes de terre, d'artichauts.
Notre route nous mène à Tréguier après avoir emprunté des portions de l'Eurovélo 4 ( Roscoff - Kiev). A noter un panneautage qui laisse quelque peu dubitatif. Ceux qui organisent ces circuits n'ont jamais dû mettre l'once d'une fesse sur une selle !
Nous arrivons aux environs de Perros-Guirec, exactement à Louanec par la D6.
Trouvons son camping municipal qui offre de très bonnes prestations.
50 kms au compteur.
Piquons une tête dans la piscine. Séance décontraction.
Moment de détente.
Après le repas, assistons au match d'ouverture de la coupe du monde de football : Brésil - Croatie. Que le meilleur gagne !
Vendredi 13 juin
18 ème étape : Perros Guirrec - Locquémeau
Ce matin la brume enveloppe le camping. Vite dissipée, le soleil fait son apparition.
On sent tout de suite que la journée sera chaude.
Après s'etre protégé de crème solaire, nous prenons la route. Une sympathique piste cyclable passe devant le port de Perros-Guirec. Des ouvriers la prolongent jusqu'au centre ville.
Nous voyons la pointe du Chateau. Beau panorama. Toute la journée nous allons en prendre plein la vue.
Nous grimpons la côte de la Clarté. C'est clair, elle fait mal aux jambes. Du 10%.
Les rochers de Ploumanach se font voir à l'horizon. Des rochers de granit rose empilés les uns sur les autres, ou en équilibre. Paysage surprenant en bord de mer.
Nous entrons dans un parc municipal du village où des sculptures contemporaines sont exposées. En matière du pays bien sur : le granit.
Nous vous livrons quelques réalisations : l'oeuvre de Shelomo Selinger, l'Ankou de Francois Breton et le fauteuil de David Puech sur lequel une cycliste fatiguée est venue se reposer.
L'oeuvre de Shelomo Selinger
L'Ankou de François Breton.
Le fauteuil de David Puech et la cycliste.
La plage de St Guirec nous accueille pour une pause café.
Une légende raconte que les demoiselles désirant se marier devaient planter une aiguille dans le nez du Saint. Si la tentative réussissait, les demoiselles étaient bonnes à marier dans l'année.
Saint Guirec et ses aiguilles dans le nez.
Nous arrivons à la presqu'île Renote puis à Trégastel.
Sur la presqu'île de Renote.
Le soleil est au zénith et l'on s'arrose fréquemment.
En prenant la D788, nous découvrons la station ornithologique de l'Ile Grande.
Sur l'île Grande.
La station ornithologique de l'île Grande.
La ligue de protection des oiseaux (LPO) s'est installée sur ce bout du monde en face du territoire des 7 îles. Les spécialistes de la LPO soignent les oiseaux blessés ou mazoutés. Ils observent la migration de plusieurs espèces. Nous sommes très vite à Trébeurden (prononcez Trébeurdain comme pain, un petit clin d'oeil à Christian Clavier qui joue le rôle du père Tarain dans "Les Anges Gardiens" : pour les cynéphiles) avec en face l'île Milliau.
Trébeurden et son port.
La pointe de Bihit est toute proche.
Par la D65, nous filons sur Lannion. Après ravitaillement à Intermarché, nous entrons dans Lannion. Nous franchissons le Léguer que nous suivons jusqu'à son embouchure au niveau du petit bourg Le Yaudet.
Le Léguer depuis le bourg du Yaudet.
A la sortie du bourg, une pente à 8% nous fait exploser les poumons. Les muscles fatiguent. Il faut dire que depuis 3 jours nous avons escaladé un nombre conséquent de côtes. La fatigue se fait sentir.
Nous allons programmer un jour de repos assez vite.
Dans la côte du Yaudet, J-P en bave.
Après les pointes du Dourven et du Yaudet qui se font face à l'embouchure du Léguer, nous terminons notre étape à Locquémeau, petit village situé au sud de la baie de Lannion.
Les pointes de Dourven à gauche et celle du Yaudet à l'embouchure du Léguer.
La pointe du Yaudet dite avec des fleurs. Magique !
Un joli moulin avant Locquémeau.
60 kms au compteur.
Nous trouvons le camping municipal en bord de mer et Eléonore installe le campement pour la nuit.
Mention toute spéciale à mon épouse qui a bien voulu me suivre dans cette aventure cyclotouristique. Ce n'est pas évident tous les jours de se dire qu'il faut se remettre en selle.
Souffrir sur un vélo n'est pas donné à tout le monde. Elle met tout son coeur pour passer les étapes aussi difficiles soient-elles. Un grand bravo.
Bonne nuit à tous.
Samedi 14 juin
19 ème étape : Locquémeau - Morlaix.
Après le cérémonial habituel du matin, nous nous mettons en selle à 09h15. Le soleil va nous accompagner toute la journée.
La Bretagne sous le soleil, c'est la cerise sur le gâteau.
Une sévère pente nous cueille à froid à la sortie de Locquémeau. Petit plateau, dernière couronne à l'arrière, on mouline pour passer la difficulté.
Trédrez, puis St Michel en Grève. Sa belle église est construite en bord de mer sur des vestiges gallo-romains. A ses pieds s'étend une plage immense de plus de 3 kms.
La belle église de Saint Michel en Grève
Les paysages maritimes qui se succèdent sont tous aussi beaux les uns que les autres.
Nous arrivons à Locquirec. Nous sommes dans le Finistère (finis terrae).
Passage en Finistère par le pont de Locquirec
La baie de Locquirec
Souvenirs pour J-P, où enfant, il venait sur cette magnifique plage de la baie de Locquirec avec ses parents, frère et soeur, pêcher des coques en ratissant le sable à l'aide d'un râteau.
Plat de coquillages succulents accompagné d'une simple persillade.
St Jean du Doigt et Plougasnou avec une terrible pente à 10 ou 11% nous accueillent. Nous plongeons sur Le Diben.
La plage de Plougasnou
Une erreur d'aiguillage nous conduit à la plage martyrisée du Guerzit. Les nombreuses tempêtes de ce début d'année ont projeté de gros galets sur le mur d'enceinte d'une maison. Sous les coups de boutoir répétés des vagues, le mur de 50 cms d'épaisseur a fini par lâcher.
Les dégâts causés par la mer en janvier /février 2014.
Nous demandons à une charmante dame de nous remettre sur la bonne voie. Ce qu'elle fait très gentiment. Puis une discussion s' installe.
On parle beaucoup de voyages en vélo. Marie-Suzanne nous invite à passer chez elle pour boire un verre.
Répondant à son invitation, nous buvons un verre chez Marie Suzanne et Daniel dans leur maison de vacances datant du XVII ème siècle.
Une belle rencontre. Nous vous remercions pour ces moments simples plein d'attention et de gentillesse.
Fleur d'agapanthe chez Marie-Suzanne et Daniel.
Nous partons en direction de Morlaix. Nous grimpons plusieurs côtes dont celle de Plouezoc'h. Nous arrivons au Dourduff en Mer.
L'église de Plouezoc'h.
Le Dourduff en Mer.
Nous longeons la rivière de Morlaix appelée Dossen, suite à la rencontre de deux affluents : le Jarlot et le Kéfleut.
Morlaix est devant nous, avec son port, son viaduc.
Moments d'émotion pour J-P qui a habité 4 ans (de 10 à 14 ans) dans cette ville et qui n'y était jamais revenu. 63 kms au compteur.
Morlaix, terme de cette étape.
L'Hotel du Port, sur le quai de Léon, est choisi pour y passer la nuit.
Et comme nous sommes en Bretagne, nous vous disons Kenavo.
Dimanche 15 juin.
20 ème étape: Morlaix - Plouguerneau.
Matinée à pied dans Morlaix de 09h30 à 11h30.
Séquence vive émotion.
Le très joli viaduc de Morlaix
Nous partons à pied dans les rues de Morlaix.
Nous prenons les 100 marches de la venelle de la Roche qui mène à la gare SNCF.
Nous passons devant l'église St Martin où J-P a fait sa communion en 1966, ainsi que son frère Claude en 1968.
L'église Saint Martin des Champs.
Nous faisons le chemin de l'école primaire St Martin.
J-P est très ému et verse quelques larmes en voyant la cour où il se démenait dans des parties endiablées de "ballon prisonnier", ou des parties de billes épiques entre copains en culotte courtes, avec des agathes ou de simples billes en terre. Les arbres de la cour sont toujours là mais le préau a disparu. Il revoit sa classe où officiait son instituteur Mr Legall, ainsi que celle de son frère Claude.
L'école primaire Saint Martin.
Puis nous allons dans le quartier où il habitait avec ses parents, rue St Augustin.
L'immeuble de la rue Saint Augustin.
La face arrière de l'immeuble.
Émotion extrême quand il revoit le bâtiment HLM et les fenêtres du rez de chaussée.
Nous voyons l'école maternelle Gambetta où allait sa soeur Martine, pitchounette de 4 ans.
L'école maternelle de Martine.
Nous faisons le même parcours que son frère et lui-même empruntaient pour aller au collège St Joseph. Les marches, le lavoir où se prélassaient quelques truites, la rue de Brest qui leur semblait sans fin, la rue St Anne devenue la rue du Mur, la rue Daumesnil et enfin le bâtiment du collège St Joseph.
Les escaliers menant à l'école.
Le lavoir après les marches.
La rue de Brest qui semblait interminable.
L'entrée du collège Saint Joseph.
Rien ou presque n'a changé. La classe de 6 ème et de 5 ème sont toujours là, sans le poêle à bois bien sûr.
Voilà le pèlerinage est terminé. Pas tout à fait.
Encore une ou deux photos du commissariat jouxtant l'Hotel de Ville où Bernard, leur papa, a travaillé ces 4 années jusqu'aux durs événements de mai 1968.
Des moments de souvenirs intenses, très embués, par une belle matinée ensoleillée.
L'ancien commissariat de Police.
Devant l'Hôtel du Port.
Nous quittons l'Hôtel du Port après avoir retrouvé nos vélos.
Nous prenons la direction de Roscoff.
C'est le trajet de la velodyssée, ou Eurovélo 1. Le parcours fait 8000 kms et débute au Cap Nord en Norvège pour finir à Sagres au Portugal. Le parcours francais étant Roscoff/Hendaye.
Anne Mary et Jack, un couple d'Anglais rencontré sur la voie verte.
Nous arrivons à St Pol de Léon, la ville et la région de production du chou fleur.
Roscoff est une ville accueillante. Nous voyons les cars ferries en partance pour l'Angleterre.
La gare maritime de Roscoff.
La belle église de Roscoff.
De Roscoff, ville accueillante, un peu le bout du monde, il est impératif de revenir sur St Pol de Léon.
Ensuite, nous traversons les villages de Sibiril, Cléder, Plouescat, Kéremma et ses dunes, Goulven, Kerlouan et Guissény.
Tous ces villages ont de magnifiques églises. Leur flèche est ciselée et des tours semblables à des donjons lui sont accolés.
La basilique de Saint Pol de Léon.
Les halles de Plouescat, ancien siège de la justice seigneuriale.
Nous arrivons dans le pays des Abers, région où la mer rentre très loin à l'intérieur des terres.
Notre étape se termine à Plouguerneau au pays de l'Aber Vrac'h. 84 kms au compteur.
Nous trouvons une chambre d'hote, celle de la route de la Grève Blanche tenue par Mme Leroux.
Un accueil sympathique et plein d'attention nous est réservé.
Marcheurs, cyclistes, nous vous recommandons cette chambre d'hôte au calme absolu où vous pourrez recharger vos batteries après une bonne nuit de sommeil et retrouver de l'influx nerveux.
Eléonore voudrait-elle rentrer en bus à la maison?
L'arrivée sur Plouguerneau.
Noz mad. Maran mad.
Bonne nuit et merci.
Lundi 16 juin.
Journée de repos.
Nous sommes au pays des Abers. Le pays des légendes. Plouguerneau est situé au nord-est de l'Aber Wrac'h et la commune détient le plus grand nombre de kilomètres côtiers.
L'Aber Wrac'h est le plus grand des trois (les deux autres étant l'Aber Benoit et l'Aber Ildut).
Les abers sont des entrées maritimes, longues et étroites entailles qui vont assez loin à l'intérieur des terres.
Ce sont de véritables fjords à la bretonne (mais beaucoup moins profonds).
Paysage maritime.
L'octroi d'une journée de repos permet de se détendre, de prendre le temps qui semble s'étirer, de faire autre chose que du vélo.
La dernière pause remonte au 8 juin lors de l'étape de St Malo : 480 kms en 1 semaine.
Après un petit déjeuner royal servi par Hélène, nous partons vers le port du Koréjou dans l'espoir de faire du kayak de mer.
Un vent qui souffle en rafales nous décourage. Il est vrai que si l'on tombe à l'eau, il serait difficile de se réchauffer.
Le port de Koréjou.
Autre vue du port.
Qu'à cela ne tienne ! Nous marchons sur la jetée, nous prenons quelques photos. Nous allons jusqu'à la cabane des gardes côtes dressée à cet endroit sur les ordres de Colbert. Cette cabane a servi de dépôt de munitions mais aussi de lieu pour stocker le goëmon aux fins de le transformer en soude.
La cabane de gardes côtes datant de la fin du XVII ème siècle.
En revenant vers la jetée, nous rencontrons Yves qui promène son épagneul.
Il habite le bourg de Plouguerneau. La discussion s'engage. Il n'est pas du coin mais de Champagne, du côté de Bar sur Aube. En se mariant à une bretonne, il s'est plus ou moins fait accepter au pays.
En prenant une photo d'une sculpture de granit qui rend hommage à la SNSM (Société Nationale de Sauvetage en Mer), Yves nous parle du sculpteur Jean Yves Breton. Navigateur à ces heures, le 12 février 2000, son bateau, un sloop baptisé St Paul est renversé par une méchante vague. Après deux nuits de combat avec la mer, il est secouru par les marins de la SNSM.
Sculture de pierre défiant les éléments
La sculture de Jean Yves Breton expliquant son naufrage et son sauvetage par la SNSM
Cet artiste sur pierre brute a disséminé ces oeuvres sur la lande autour du port.
En compagnie de Yves, découvrons les autres oeuvres de Jean Yves Breton.
Une autre sculture en bord de mer.
Une petite sculture perdue dans la lande.
Yves nous entretient également sur les pêcheurs de goëmon. Les goëmoniers retirent les laminaires, ces algues présentes en profondeur à l'aide d'un crochet appelé "scoubidou". Deux goëmoniers sont en action de pêche et nous les observons à la jumelle.
Les algues sont utilisées en cuisine (gélatine), en cosmétique pour les produits de beauté, en agriculture pour l'alimentation du bétail.
De tout temps les algues ont été récoltées et ce depuis le néolithique. Les hommes préhistoriques en mangeaient.
Yves nous dit au-revoir car il est temps d'aller retrouver sa bretonne.
C'est midi passé.
Nous décidons de nous restaurer au restaurant du port "Le Carré St Michel".
Puis nous rentrons à la chambre d'hôte pour une bonne sieste réparatrice.
Petite pause du soir dans le parc de la maison d'hôte.
Mardi 17 juin
20 ème étape : Plouguerneau - Le Conquet.
Après un solide petit déjeuner préparé par Hélène, nous prenons congé de notre hôtesse avec quelques regrets.
La chambre d'hôte de la Grève Blanche est un havre de paix et Hélène, une femme attachante à qui nous adressons nos remerciements pour ce trop court séjour.
Départ de la chambre d'hôte de la Grève Blanche.
Hélène, nous vous promettons de revenir pour continuer la découverte de Plouguerneau et cette région des abers si sublime.
Premier arrêt à la chapelle St Michel. Petite chapelle à l'architecture solide, en pierres, très mignonne.
La chapelle Saint Michel.
Puis nous allons vers l'Illia, un îlot de Plouguerneau. Nous allons admirer le phare de l'île Vierge, le plus grand phare de France et d'Europe.
Sentinelle de la mer, il marque la route pour les marins qui passent le dangereux rail d'Ouessant.
Le phare de l'île Vierge.
Nous voyons le petit port de Perros.
Nous sortons de Plouguerneau. L'Aber Wrac'h se découvre sous un beau soleil.
Lannilis nous montre sa belle église.
Le début de l'Aber Wrac'h
Le passage de l'Aber Wrac'h
La belle église de Lannilis
Puis c'est au tour de l'Aber Benoît de faire son cinéma lorsque nous franchissons le pont de Tréglonou, construit en 1934, lequel a remplacé le vieux pont de bois de 1851 (avec péage jusqu'en 1893).
Le passage de l'Aber Benoît.
Le pont de Tréglonou sur l'Aber Benoît.
Superbe région aux multiples couleurs, aux reflets changeants de la mer, à une certaine douceur de vivre.
Nous arrivons à Ploudalmézeau. Encore une belle église. Les églises bretonnes semblent avoir été taillées dans de la dentelle.
L'église de Ploudalmézeau.
Nous descendons sur Portsall.
Le 16 mars 1978, Portsall a été le théatre de la plus grande marée noire du siècle.
L'Amoco Cadiz est venu s'échouer sur le Men Goulven. La nature était endeuillée pour de longs mois et les marins pêcheurs sont restés, malgré eux, à la maison. Les images terrifiantes des oiseaux mazoutés sont restées longtemps dans les mémoires. De procès en procès, les indemnisations ont été versées mais beaucoup de marins pêcheurs (les petits) n'ont eu que de maigres compensations. Une injustice de plus rajoutée à la colère d'avoir vu leur pays noirci d'une gangue de pétrole lourd.
L'ancre du pétrolier Amoco Cadiz est sur la jetée de Portsall, cette ancre de presque 21 tonnes, seul témoignage de ce drame qui restera à jamais gravé dans le coeur des bretons et des marins spoliés.
L'ancre de l'Amoco Cadiz.
Nous arrivons à la pointe de Landunvez, paysage maritime de toute beauté.
La petite chapelle Samson qui domine la côte escarpée nous emplit d'émotion.
La pointe de Landunvez
La petite chapelle Samson.
Nous sommes sur la route touristique, sur la D27.
Nous passons Porspoder, Lanildut et le 3 ème aber, l'Aber Ildut.
Nous grimpons quelques bosses qui "piquent" les muscles des jambes. Et le vent qui souffle depuis ce matin nous donne l'impression de ne pas avancer.
Pourtant, le compteur défile.
Nous arrivons à la pointe de Corsen, l'endroit le plus occidental de la France.
A la pointe de Corsen.
Les rayons du soleil fait scintiller la mer de mille feux.
Nous apercevons les iles de Quéménes, de Molène et d'Ouessant.
Un nouvel effort pour quitter ce bout du monde, puis un dernier pour arriver au terme de cette étape, à quelques encablures du Conquet.
La plage des grands sablons. Au fond : Le Conquet.
Une joggeuse à qui nous demandons notre route dans cette dernière bosse, fait demi-tour et nous accompagne vers la plage des grands sablons et du camping éponyme.
75 kms au compteur.
Noz mad, marran mad.
Mercredi 18 juin
Escale à l'île d'Ouessant.
Levés à 07h15. Petit déjeuner sur le pouce. Nous décidons de partir pour Ouessant.
Ouessant, l'ultime bout de terre avant les Amériques, l'île sauvage, battue par les vents et les marées.
Un rêve pour J-P.
Nous partons à pied du camping et marchons environ 20 mn jusqu'à l'embarcadère du Conquet.
Nous prenons nos billets à la compagnie maritime "Penn Ar Bed", celle de "Finist'Mer" nous ayant dit que leur bateau était complet (sans nous indiquer la possibilité de prendre une autre compagnie, comme c'est bizarre !).
Il ne faut jamais s'avouer vaincu !
A bord du Fromveur II
Nous embarquons à 09h45.
Escale à Molène pour débarquer des passagers qui ont choisi cette destination.
La traversée dure environ 1 heure.
Nous débarquerons sur Ouessant au port du Stiff.
Ouessant est située à 20 kms du continent.
Longue de 8 kms et large de 4 kms, sa population compte 883 habitants.
L'île est un paradis pour les randonneurs qui peuvent longer le sentier côtier en parcourant les 45 kms de son pourtour.
Les cyclistes peuvent également trouver leur bonheur en embarquant leurs vélos ou en ayant recours à la location.
Plusieurs points de découvertes peuvent être envisagés. Les amoureux des phares seront conquis et satisfaits car l'île en possède 5.
Le phare du Stiff au nord du port, le phare du Créac'h à l'ouest de l'île, ces 2 phares étant à terre, le phare de Nividic à l'ouest, le phare de la Jument au sud, et le phare de Kéréon au sud-est.
Le bourg de Lampaul est le seul de l'île, situé au milieu de ce bout du monde.
Phare du Stiff.
Bourg de Lampaul.
L'église du bourg.
Le profil de l'île est plus ou moins plat sans trop de difficultés.
Nous allons la parcourir à vélo loué à proximité du débarcadère.
Le débarcadère approche...
Nous mettons les pieds sur l'île, au port du Stiff.
Un vent terrible souffle en rafales. Faire du vélo dans de telles conditions relève de l'exploit...
Des guérites aux différentes enseignes proposent aux touristes les vélos convoités.
Nous choisissons "La bicyclette".
En échange d'un ticket nous avons des vélos rouges moyennant paiement.
Nous commençons notre randonnée sur l'île.
J-P est aux anges. Il exauce son rêve.
Nous mettons le cap sur le phare du Stiff. Une belle pente nous y mène.
Le phare est sur terre, situé au nord-est de l'île (premier phare construit sur l'île par Vauban en 1695).
Nous prenons la direction du bourg de Lampaul et de sa baie. De chaque côté de la baie, deux langues de terre partent, l'une à gauche, l'autre à droite.
Devant la baie de Lampaul.
Nous commençons par celle de droite qui nous conduit vers la pointe de Pern et du phare de Créac'h.
Le site est minéral. Des rochers partout aux formes hétéroclites forment un paysage surprenant.
Nous voyons le phare de Nividic, situé en mer, puis en remontant le très beau phare du Créac'h (qui veut dire "promontoir" en Breton) caractéristique et reconnaissable avec 3 niveaux blancs et deux noirs.
Le phare du Créac'h.
Vue depuis le phare du Créac'h
Nous passons devant la chapelle de "Notre Dame de Bon Voyage" et le moulin typique de Karaes qui a servi à moudre l'orge jusqu'aux années 1880 (le seul qui a été restauré sur la centaine qui existait sur l'île).
Le moulin à orge de Karaes
Nous reprenons la route principale de l'île jusqu'au bourg puis direction l'autre langue de terre, celle de Porz Doun. Ce côté là est moins beau, essentiellement recouvert de végétation très pauvre.
Seules, quelques maisons aux fleurs de teinte fuschia donnent de la couleur à l'endroit.
Couleurs !
Le vent couche les herbes folles sur les bas-côtés. Nous peinons sur nos vélos, celui d'Eléonore n'a pas les pignons adéquats.
Nous regrettons nos propres vélos.
Le phare de la Jument se présente au loin avec son lumignon rouge au sommet.
Le phare de la Jument.
Nous revenons vers le bourg et son église.
Faisons une pause en buvant un demi-citron dans un bar du village.
Dernière étape : la pointe de Penn Arlan et le phare de Kéréon.
La pointe de Pen Arlan.
Le port du Stiff.
Le bateau prêt à repartir..
Nous faisons retour vers le port du Stiff pour reprendre le bateau du retour.
Embarquons à 16h30, pour départ à 16h45.
Le retour est plus houleux qu'à l'aller car des creux de 2 à 3 mètres se forment.
Ayons le pied marin !
Arrivons sans problème au port du Conquet.
Nous sommes heureux d'avoir répondu à l'appel d'Ouessant, une ile sauvage aux multiples visages.
Au revoir Ouessant !
Une ile de coeur qui enchante le voyageur...
A demain pour notre poursuite du voyage en vélo.
Nous vous disons à demain.
Jeudi 19 juin
21 ème étape : Le Conquet - Plougastel-Daoulas.
Nous quittons le camping des "Blancs Sablons" sous un soleil généreux.
Départ du camping "Les Blancs Sablons".
Nous passons sur la passerelle du Croaé qui mène au centre ville du Conquet, situé au centre d'une ria (terres entourées d'eau).
Sur la passerelle du Croaé.
Nous arrivons à la pointe St Mathieu et son phare.
La pointe Saint Mathieu.
Le phare de la pointe Saint Mathieu.
Après le village de Plougonvelin nous voyons le fort de Bertheaume, un fort imposant que l'on doit à Vauban.
Devant le fort de Bertheaume.
Ensuite nous perdons quelque peu notre route. On s'égare sur Locmaria-Plouzané, puis Plouzané. Nous retrouvons notre cap vers La Trinité. Nous filons sur la pointe du Minou et sa plage, le phare et le fort du Minou, construction massive que l'on doit encore et toujours à Vauban.
Plage du Minou.
Le phare du Minou.
L'entrée du fort du Minou.
Nous escaladons la terrifiante bosse de St Anne du Portzic, 900 mètres sur 2 paliers. Les jambes en tremblent encore.
L'arsenal de Brest est en vue.
L'arsenal de Brest.
Nous le longeons en empruntant une piste cyclable. Nous entrons dans Brest et franchissons la rivière Penfeld sur le pont Recouvrance.
Le pont Recouvrance.
Autre vue du pont.
Une autre piste cyclable nous mène jusqu'au Pont Albert Louppe.
Sur le pont Albert Louppe.
Ce pont, devenu archaïque, en raison d'une circulation devenue trop importante a été remplacé par le pont de l'Iroise.
Le pont de l'Iroise.
Le pont Albert Louppe est désormais réservé aux cyclistes, marcheurs et coureurs à pied.
Le pont franchi, nous quittons le Léon et entrons en Cornouaille.
Nous terminons cette étape à Plougastel-Daoulas, le pays de la fraise. 65 kms au compteur.
Nous campons au camping St Jean et nous piquons une tête dans la piscine pour nous détendre.
Vendredi 20 juin
22 ème étape : Plougastel-Daoulas - Camaret sur Mer.
Une chaude journée s' annonce. Depuis que nous sommes en Bretagne, le beau temps nous accompagne. Sous le soleil, la Bretagne se transcende et nous dévoile ses richesses sous ses plus beaux atours.
Ses paysages, ses monuments, ses églises, ses calvaires, sa langue, son identité, son patrimoine, la Bretagne nous offre tout d'un bloc et nous ne pouvons qu'être conquis. C'est sûr, nous n'aurons pu tout voir, mais ce que l'on a vu, nous a transporté de bonheur. Nous n'oublions pas non plus ceux que l'on a rencontré : la famille Battais de St Malo, Suzy et Daniel dans leur maison non loin de la plage du Guerzit, Hélène de St Michel à Plouguerneau, et aujourd'hui Odette avant d'arriver à Camaret.
Nous quittons le camping St Jean de Plougastel-Daoulas à 09h15.
Départ du camping St Jean.
Pour sortir du camping, 2 kms de pente que l'on avait descendu la veille. Comme échauffement on ne peut trouver mieux.
Nous partons sur Loperhet, puis par la D770, l'Hôpital Camfrout, Le Faou (prononcez Le Fou). Pique-nique au bord d'un bras de mer qui borde le village.
Pique-nique au village du Faou.
De belles bosses nous donnent encore de bonnes suées.
Passons le cap des 1500 kms à Daoulas où nous admirons ses superbes église et abbaye.
Le porche devant l'abbaye de Daoulas.
Nous prenons la D791 et nous arrivons sur le merveilleux pont courbe de Térénez (unique en Europe), lequel franchit l'Aulne. Inauguré le 16 avril 2011, c'est un pont à haubans à double structures. La cerise sur le gâteau est qu'il est cyclable dans les 2 sens. Une superbe piste macadémisée (une sorte de tartan rouge) est située légèrement sous le tablier routier. Pour nous cyclistes, une pure merveille.
Sur le pont de Térénez.
A la sortie du pont, nous avalons une belle bosse.
Un beau revêtement nous permet de rouler à bonne allure jusqu'à Tal Ar Groaz (30 à 32 kms/h).
Bifurquons sur la D63. Nous allons à Lanvéoc. Nous voyons la célèbre base aéro-navale.
On passe le petit port du Fret située avant la presqu'île de Roscanvel et la pointe des Espagnols.
Au lieu-dit Le Strevet sur la D55, on s'arrête pour demander de l'eau.
Eléonore munie de 2 bidons voit une mamie dans son jardin et lui demande gentiment de l'eau.
Pas de problème lui répond-elle. "Venez je vous offre le café".
Nous passons un petit moment avec cette mamie, la fameuse Odette.
Elle possède un joli perroquet qui nous fait la conversation.
Un super moment.
Nous prenons congé d'Odette après avoir apprécié son café.
Le plein d'eau est fait et nous disons au-revoir à Odette.
Nous terminons cette étape à Camaret sur Mer, petit port de pêche et de plaisance au bord de la mer d'Iroise, à la pointe extrême de la presqu'ile de Crozon. Nous allons à la pointe de Pen Hir à l'extrémité de laquelle des rochers, appelés "Tas de Pois", semblent jouer aux points de suspension. Un panorama maritime grandiose.
Devant les "Tas de Pois" à la pointe de Pen Hir.
Paysage maritime à la pointe de Pen Hir.
La pointe de Pen Hir, à l'extrême ouest de la presqu'île de Crozon.
Autre paysage maritime de la pointe de Pen Hir.
Nous arrivons au camping municipal pour y passer la nuit. 72 kms au compteur.
Kenavo. Noz vad. ( Au-revoir et bonne nuit en breton).
Samedi 21 juin
23 ème étape : Camaret sur Mer - Beuzec Cap Sizun.
Le rangement des affaires prend du temps. Tous les matins, Éléonore plie les matelas et les duvets, pendant que J-P prépare le thé (vert, c'est bon pour la ligne). Éléonore a la tache la plus ingrate.
Nous n'avons pas encore parlé matériel et nous savons que cela peut intéresser beaucoup de monde.
Nous avons acheté une tente Vaude Hogan XT. Vu le prix, nous sommes quelque peu déçus. La réputation de la marque allemande n'est plus à faire mais il faudrait revoir certaines choses désagréables. Le double-toit fait rentrer l'humidité par perlage. Défaut impardonnable. Les fermetures éclair se coincent souvent dans la doublure. Les embouts des extrémités d'armatures ne peuvent être remis au cas où ils s'enlèvent. Nous avons connu ce cas et depuis presque le début de notre randonnée, une armature est sans embout. En comparaison, nous avons pu tester une tente de marque Quechua de Décathlon. Pas de problème. Et le coût est moindre.
Le bureau d'étude allemand de Vaude devrait revoir tous ces petits défauts et nous ne manquerons pas à notre retour de leur écrire.
Au niveau popote, un simple réchaud de marque Primus de Décathlon avec bouteille bleue. La gamelle, Décathlon également, le 1er prix, ainsi que les duvets.
Les matelas, un de Décathlon et le deuxième de Therm-a-rest. Celui de Décathlon est suffisant, moitié prix que l'autre.
Tous les deux sont auto-gonflants (il faut rajouter soi-même un peu d'air).
Pour isoler, prévoir des grands sacs poubelles. Cela suffit pour le tapis d'entrée et c'est moins lourd à porter. Prévoir une bâche verte pour l'isolation des matelas.
Voilà pour le principal.
L'étape de ce jour a, une nouvelle fois, été difficile de par son profil. Beaucoup de bosses ont émaillé le parcours.
Partis de bonne heure du camping municipal, nous avons voulu voir le port de Camaret, sa chapelle Notre Dame de Rocamadour ( non, non, nous ne sommes pas dans le Lot) et jouxtant la chapelle, la tour Vauban.
La chapelle Notre Dame de Rocamadour.
La tour Vauban.
Nous filons sur Crozon, petit village qui a donné son nom à la presqu'île.
Après Tal Ar Groaz, nous prenons des petites routes.
Telgruc sur Mer, Pentrez Plage et sa terrible bosse à la sortie du village (une immense et belle plage au demeurant), Ploéven et Plonévez-Porzay.
Ensuite, nous prenons la direction d'un des plus beaux villages de France : Locronan.
Un village qui a gardé son cachet d'antan.
Haut lieu druidique il y a 2500 ans, c'est de l'ermite Ronan, moine venu d'Irlande au VI siècle sur une "barque de pierre" qu'elle tient son nom.
Au XV ème siècle, le commerce de la toile, du chanvre et du lin lui donne une grande prospérité. Locronan est connu dans le monde entier.
La duchesse Anne de Bretagne lui donne le titre de Ville.
Au XIX ème siècle, Locronan connaît le déclin. Le XX ème siècle va lui redonner un souffle nouveau par l'intermédiaire du cinéma.
Une vingtaine de films y ont été tournés dont les plus célèbres sont : "d'Artagnan", "Tess" de Roman Polanski en 1979 avec Nastassia Kinski, "Les Chouans" de Philippe de Broca en 1988 avec Philippe Noiret, et plus récemment en 2004, le film de Jean-Pierre Jeunet, "Un Long Dimanche de Fiançailles" avec Audrey Tautou.
Depuis le tournage de Tess en 1979, Locronan a vu tous ses réseaux électriques et téléphoniques enterrés mais a laissé un goût amer aux habitants. En effet, pour les besoins du tournage, le réalisateur Roman Polanski avait fait recouvrir le village de 20 cms de boue.
On traverse le village de Locronan, à pied, vélo à la main.
Sa belle église.
La place du village.
Nous passons un long moment dans cette cité de caractère.
Nous repartons pour Douanenez par la D7.
Port de pêche important.
Nous longeons port Rhu.
En longeant Port Rhu
A la sortie de la ville, une nouvelle bosse nous attend.
Nous enclenchons le bon plateau et le pignon adéquat et la bosse est franchie.
Nous arrivons à Poullan sur Mer qui a la particularité d'avoir organisé les championnats de cyclisme de Bretagne en 2013.
C'est un cantalou, originaire d'Aurillac, de l'équipe Sojasun qui a gagné l'épreuve : Christophe Laborie.
Le village est décoré sur le thème du vélo.
Décoration du village.
Nous terminons cette étape, exigeante par ses nombreuses difficultés, à Beuzec Cap Sizun, dans une chambre d'hôte à la ferme chez Mme Jadé Christine.
83 kms au compteur.
PS : La ferme fait également table d'hôte.
Nous mangeons à 20h00 et nous sommes 10 à table. Des allemands, un couple de belge, un couple du Jura et un du Cantal.
Produits du jardin, beurre et cochonnaille fait maison, poulet de la basse-cour cuit au four nous régalent les papilles.
Une cuisine du terroir excellente.
Des moments inoubliables de convivialité.
Une fin de journée de pur bonheur.
Bonne nuit à tous.
Dimanche 22 juin
24 ème étape : Beuzec Cap Sizun - Tréguennec.
Une chaude journée nous attend. Nous prenons congé de Christine, de la ferme Cosquer, perdue en pleine campagne. Elle signe notre livre d'or ainsi que les couples du Jura et de Belgique avec qui nous avons mangé hier soir.
Il est 09h30.
Au départ de l'étape, devant la ferme Cosquer
Une vingtaine de kilomètres plus loin, nous sommes à la pointe du Van.
La petite chapelle St They qui fait face à l'immensité de la mer semble monter la garde pour l'éternité.
A la pointe du Van
La chapelle Saint They, à la pointe du Van
Partons pour la pointe du Raz. Une belle descente nous conduit à la baie des Trépassés. Une belle plage entourée de falaises tient de cadre pour notre pique-nique.
La baie des Trépassés
Nous rencontrons un couple dont la voiture est immatriculée 15. Les parents de la dame habitent Jaulhac, un hameau de la vallée de Mandailles, situé juste avant Lascelle. Un lieu d'entrainement que nous connaissons particulièrement bien: la route du Puy Mary.
Nous ayant souhaité "bon courage", nous continuons et arrivons à la pointe du Raz...
Lieu sauvage, battu par les vents et les marées, l'endroit est d'une sublime beauté.
Deux cyclistes égarés à la pointe du Raz
Au fond, le phare de la Vieille
La pointe du Raz
Nous vous livrons ici la phrase de Chevalier Cambry datée de 1794.
" Là, sur ce rocher sauvage, quand le soleil plonge à l'occident, lorsque la mer s'élève, gronde, annonce une tempête : esprits sublimes, philosophes profonds, âmes fortes et mélancoliques, poètes exaltés, venez méditer en silence ".
Tout est dit.
Nous laissons derrière nous cette magie du lieu et prenons la D784 en direction d'Audierne.
Nous buvons un demi rafraîchissant face au port de plaisance.
Pause face au port de plaisance
A hauteur du village de Plouhinec, l'immense baie d'Audierne se découvre.
Il fait très chaud et Éléonore a un léger malaise. On s’arrête au bord du cimetière du bourg pour faire le plein d'eau et s'arroser. L'eau est fraiche et cela nous donne un petit coup de fouet.
Nous continuons.
Nous sommes sur la route côtière. De belles bosses, courtes mais avec des dénivelés très raides nous font mal aux jambes.
Après Plozévet, faisons un arrêt pour photographier un menhir.
Un menhir entre Plozévet et Penhors. Obélix aurait été content
Passons devant le petit port de Poulhan sur Mer.
Le petit port de Poulhan sur Mer
Nous prenons la route dite du "Vent Solaire".
Des petites routes et chemins essaient de suivre, tant bien que mal, cette magnifique cote de Cornouaille.
Au détour de l'un d'entre eux, nous tombons en admiration devant les ruines d'une chapelle du XII ème siècle. Construite en granit, la chapelle de Languidou a été démolie en 1795. Des passionnés d'art l'ont restauré.
Les lieux invitent à la méditation.
Les ruines de la chapelle de Languidou de XII ème siècle
Détail de la rosace
Il est 19h30. Nous sommes toujours sur nos vélos. Il est temps de trouver un camping pour la nuit.
Penmarc'h devait être notre arrivée d'étape. Il faut se résigner et jeter notre dévolu sur une autre destination.
C'est le petit bourg de Tréguennec et son camping municipal que nous choisissons.
75 kms au compteur.
Bonne nuit à tous.
Kénavo.
Lundi 23 juin.
25 ème étape : Tréguennec - Bénodet.
Partis ce matin à 06h30, pour rouler au frais, et essayer de faire un maximum de kilomètres, nous n'avons pas réussi dans notre entreprise.
C'est vrai que le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt.
Rouler à la fraîche est agréable. Les kilomètres défilent et nous avons la douce impression de pédaler sans réel effort. Tout est relatif. Certes, le profil est moins dur, mais il faut tout de même faire fonctionner les manivelles.
Nous sommes à la pointe de la Torche, le spot très prisé des surfeurs de tous pays. Grande plage de sable fin dans un décor grandiose. Ce matin les vagues sont minuscules et les surfeurs sont restés à la maison.
La plage à la pointe de la Torche
Pause café au bord d'une crique.
Pause café
Nous allons sur St Guénolé, 1er port sardinier de France.
Nous faisons une halte devant l'église Notre Dame de la Joie
Notre Dame de la joie avant la pointe de Penmarc'h
Peu après, nous arrivons à la pointe de Penmarc'h où se dresse un phare imposant, non seulement par sa hauteur (65 mètres), mais surtout par sa circonférence à sa base.
Ce phare a été construit avec les deniers de la Marquise Adélaïde-Louise d'Eckmühl de Blocqueville, en l'honneur de son père le Maréchal Louis Nicolas Davoult, (un des célèbres Maréchaux de Napoléon) lequel est sorti vainqueur à la bataille d'Eckmühl le 22 avril 1809 (région de la Bavière en Allemagne).
La Marquise désire que ce nom de triste mémoire soit racheté par les éventuelles vies sauvées grâce à ce phare.
Ainsi dans son testatment on peut lire:
" Les larmes versées par la fatalité des guerres, que je redoute et déteste
plus que jamais, seront ainsi rachetées par les vies sauvées de la tempête."
Une belle histoire que cette construction du phare d'Eckmühl !
Le phare d'Eckmühl.
Le soleil commence à chauffer. Nous roulons, avec en accompagnement, les cris caractéristiques des mouettes.
Peu avant d'arriver au Guilvinec, nous rencontrons un bateau corsaire avec des pirates des caraïbes.
Pirates des Caraïbes sur la route du Guilvinec.
Le port du Guilvinec est le 1er port en France pour la pêche à la langoustine.
Le port de plaisance du Guilvinec.
Nous sommes très vite à Loctudy où nous faisons la pause de midi dans un excellent restaurant ouvrier : le
"Gwenn ha du".
Le Gween Ha Du, restaurant de Loctudy
Nous repartons requinqués.
Nous désirons rejoindre l'île Tudy, qui est en fait une presqu'île, avec un passeur (bateau qui fait les allers retours entre Loctudy et la presqu’île).
Arrivés au quai d'embarquement, pas de chance, le passeur ne fonctionne pas les dimanche et lundi.
Nous sommes un peu vénères (comme disent les plus jeunes).
En face la presqu'île Tudy, 5 minutes en bâteau passeur.
Il va falloir faire le tour par Pont l'abbé et ce qui devait nous prendre quelques minutes va se transformer en 1 heure et plus. L'info prise à l'Office du Tourisme est quelque peu erronée.
Restons calme.
Il fait très chaud. Arrosons nos maillots pour faire refroidir la machine et repartons, déçus.
Sur la route vers Pont l'Abbé, nous voyons le domaine du Dourdy. En 1947, Bernard, le papa de J-P, est entré dans la Marine au sein de ce centre, aujourd'hui, rebaptisé en centre de vacances et lieu de séminaires.
Pont l'Abbé, capitale du pays Bigouden, est à l'origine d'un conflit orchestré par les "Bonnets Rouges" en 1675. Des clochers seront démolis sur ordre du roi. En réponse, les femmes du pays Bigouden auront les plus hautes coiffes de la Bretagne, symboles des églises meurtries. Les ancêtres des "Bonnets Rouges" actuels.
Nous terminons notre étape à Bénodet après avoir franchi le pont (dangereux pour des cyclistes) sur la rivière Odet.
Bénodet et l'embouchure de l'Odet depuis le pont de Cornouaille.
Passons la nuit face aux îles Glénans, dans une chambre d'hôte au bord de la plage du Letty. 75 kms au compteur.
A demain.
Mardi 24 juin
26 ème étape : Bénodet - Clohars-Carnoët.
Il y a des endroits que l'on ne voudrait par quitter tant les lieux respirent la sérénité.
La chambre d'hôtes au pied de la plage du Letty et en face de l'archipel des Glénans nous a conquis.
Pourtant il faut se remettre en selle et continuer la route.
Nous partons vers 10h00 après un solide petit déjeuner concocté par Aldin, le maître de maison.
Départ de la chambre d'hôte.
Nous faisons un bout de chemin sur le GR 34 pour rejoindre la route de Trégunc.
Sur le GR34.
Nous admirons un long moment la chapelle Perguet situé juste avant le village de Fouesnant. La chapelle est du XII ème siècle. Elle fait partie intégrante de ce que l'on appelle un "enclos paroissial", un des plus vieux témoignage religieux breton.
La chapelle du Perguet.
L'enclos paroissial doit comporter outre une chapelle, un calvaire, un ossuaire, un porche triomphal et un mur d'enceinte.
Le calvaire et la chapelle.
Nous passons Fouesnant et arrivons à La Forêt-Fouesnant. Un arrêt devant sa superbe église romane.
L'église de La forêt-Fouesnant.
L'intérieur avec des colonnades romanes.
Nous prenons la direction de Concarneau.
Au port de La Forêt - Fouesnant, nous empruntons une passerelle pour franchir un bras de mer qui s'enfonce dans les terres.
La très belle descente du Beg Ménez nous conduit aux portes de Concarneau où nous pique-niquons face à la baie de la Forêt.
Alors que nous apprécions notre casse-croûte au camembert sur un banc, face à la mer, une personne s'arrête pour entamer la conversation. La personne en question est André L. qui nous pose des questions sur notre parcours, notre matériel, etc...
Nous restons un long moment à bavarder de voyages à vélo.
Nous prenons congé d'André qui nous regarde partir et nous avons la nette impression qu'il nous aurait bien suivi...
Nous entrons dans Concarneau et sa ville close. La vieille ville entourée de remparts. Vauban est passé par là.
Le début de la "ville close" de Concarneau.
Nous empruntons la rue principale qui nous mène au "passage", le lieu où l'on prend un petit bateau passeur. 2 à 3 minutes de traversée.
La rue principale de la "ville close".
Sur le petit bâteau passeur.
1,80€ pour 2 et nos deux vélos.
Nous quittons Concarneau et nous allons sur Trégunc par la D783.
Puis nous entrons dans Pont-Aven, la cité des peintres avec un nombre incalculables de galeries de peintures, mais aussi la cité des galettes. Les fameuses galettes de Pont-Aven.
La ville est construite sur les bords de la rivière Aven que nous remontons jusqu'au port.
Publicité pour les galettes.
La rivère Aven à Pont-Aven.
Un vieux gréement sur la rivière Aven.
Puis nous filons sur Riec sur Belon (la fameuse huître plate Belon) par la D24. Nous arrivons à Clohars-Carnoët et notre installation se fait au camping "Le Kergariou".
75 kms au compteur.
Mercredi 25 juin.
27 ème étape : Clohars-Carnoet - St Cado.
Le mois de juin défile et tire à sa fin. Cela fait 1 mois que l'on pédale, nous n'en revenons pas.
Nous quittons le camping du "Kergariou" à 10h00.
Départ du camping "Le Kergariou"
Il fait chaud, très chaud.
Nous empruntons la D224 jusqu'à Guidel.
Faisons une pause café en admirant la belle église du bourg.
La belle église de Guidel.
Descendons sur Guidel-Plage.
Nous empruntons une piste cyclable recouverte de sable et de gravillons concassés (très poussiéreuse). Il va falloir s'arrêter à l’Éléphant Bleu pour faire un lavage en règle.
Position zen attitude avant de pursuivre la route.
Prenons la D152 qui nous mène jusqu'à Fort Bloqué, appelé également Fort Kéragan.
Dédicace spéciale pour Pierrot qui roule sa bosse en ce moment à moto en Croatie avec Martine son épouse (la sœur de J-P). Un petit coucou à ma petite sœur.
Fort Bloqué. Pierrot, nous y sommes arrivés !...
Fort Bloqué ou Kéragan.
Fort Bloqué redevient une île.
Nous arrivons dans Lorient. On se dirige vers l'embarcadère de Kernével pour Port Louis. Renseignements pris à la capitainerie, Kernével ne fonctionne qu'à partir de juillet.
Nous devons faire le tour pour embarquer au port de pêche.
La traversée dure 5 minutes pour 2,70€.
Nous faisons un petit tour de la Citadelle. Construite par les Espagnols au début du XVII ème siècle, elle sera le départ de la route des Indes, pour le commerce de la soie et des épices.
L'entrée de la citadelle à Port Louis.
Une partie de la citadelle.
Nous laissons Port Louis et nous dirigeons vers Riantec par la D781. Après Plouhinec, nous franchissons la rivière Etel (qui se jette dans l'atlantique à hauteur de Kerminy) par le pont Lorois.
Nous arrivons à St Cado, à une extrémité de la ria d'Etel. Le camping est situé au bord de cette meme ria. Au sein de ce camping, nous retrouvons la hollandaise rencontrée lors de notre 1ère étape, laquelle nous avait donné rendez-vous.
Voilà, c'est fait.
Nous faisons notre lessive et l'étendons avec les moyens du bord.
Lessive au camping.
Petite étape de transition avec la chaleur.
55 kms au compteur.
Jeudi 26 juin
28 ème étape : St Cado - Surzur.
Ce matin, de gros nuages roulent dans le ciel. Par prudence, Eléonore met son gilet de pluie et nous quittons le beau camping de St Cado au bord de la ria d'Etel à 09h00.
Le départ du camping de Saint Cado.
Par la D781, nous partons sur Plouharnel, passage obligé pour aller sur la presqu'île de Quiberon. Quelques gouttes commencent à tomber mais rien de méchant.
Une superbe piste cyclable, avec des portions sous les pins nous conduit aux portes du bourg de Quiberon.
La piste cyclable sous les pins.
Faisons un arrêt sur l'isthme de Penthièvre pour la photo du fort du même nom.
Le fort de Penthièvre.
Les touristes commencent à arriver et sur une presqu'île, l'importance de la circulation se ressent.
Nous entrons dans Quiberon. Voyons le château Turpault assis au bord de l'océan, qui fait face à Belle-Ile.
Le château appartenait à une vieille famille de filatiers.
Le château Turpault à l'extrémité de la presqu'île de Quiberon.
Le vent souffle les nuages et le beau temps s'emble s'installer. Nous suivons le bord de mer et sommes à Port-Maria. La saison touristique commence et les commerces attirent leur flot de badauds.
Nous faisons le tour de la presqu'île.
Sur les coups de midi, prenons notre repas à la crêperie : La Duchesse Anne. Située face à la poste du bourg de Quiberon, nos papilles se délectent du produit phare de la Bretagne : les crêpes.
Excellente adresse qui nous avait été donnée par le dépanneur vélo de St Hilaire du Harcouët.
Repartons de Quiberon. Copier coller pour le retour.
A Plouharnel, nous prenons la direction de Carnac.
Les alignements du Ménec datés du néolithique interrogent toujours les nombreux visiteurs.
Les alignement de Carnac.
Une autre vue des Menhirs du Ménec.
A la Trinité sur Mer, port d'attache d'Éric Tabarly, nous franchissons le pont sur le Crac'h. Magnifique vue sur le port qui organise le 28 juin une exposition des célèbres Pen Duick, bateaux du marin disparu en mer.
Le port de la Trinité sur Mer.
Par la D28, nous arrivons à Auray.
La D101 nous conduit au joli port du Bono où nous admirons également sa belle église.
Le petit port du Bono.
L'église du Bono.
C'est dans ce petit bourg juste avant Vannes que nous passons le cap des 2000 kms.
Le cap des 2000 kms est franchi.
Vannes nous accueille dans une certaine effervescence.
Les quais du port de la ville fourmille de sportifs qui se préparent pour le semi-marathon et le marathon de week-end.
La porte St Vincent s'ouvre vers la vieille ville.
Le port de Vannes.
La porte Saint Vincent, entrée de la vieille ville.
Nous grimpons une belle bosse pour sortir de Vannes.
Nous roulons vers Theix en circulant sur une belle voie cyclable.
La voie cyclable de Theix.
.
L'arrivée de l'étape se situe à Surzur. 112 kms au compteur : l'étape la plus longue de notre périple. À cet endroit nous attendent Suzy et Daniel, le couple d'exception du Guerzit qui nous offre leur hospitalité. Nous partageons un délicieux repas et une soirée enrichissante et chaleureuse. Leur générosité nous fait chaud au coeur et oublier nos petits tracas.
Vendredi 27 juin
29 ème étape : Surzur - Pornichet.
La soirée chez Suzy et Daniel s'est prolongée tardivement. Nous avons parlé voyage (en Norvège) et cela donne des idées pour de futurs itinéraires en vélo.
Après une excellente nuit, nous déjeunons en leur compagnie. Petit déjeuner royal.
Nous faisons quelques photos.
Suzy et Daniel décident de nous accompagner.
Merci à vous deux.
Suzy et Daniel décident de nous accompagner en vélo. Après quelques kilomètres, nous nous quittons avec des au revoir difficiles.
Nous les remercions infiniment pour nous avoir reçu si chaleureusement. Une amitié est née.
Nous arrivons à Ambon. Belle petite église.
L'église d'Ambon.
Passé Ambon, nous faisons un arrêt au domaine de Kerlann, pour des fruits et légumes proposés à la cueillette.
Nous ramassons des fraises et quelques tomates. Prix défiant toute concurrence.
Cueillette de fraises...
...et quelques tomates.
Nous mangeons le produit de notre cueillette à Muzillac, au bord de la rivière Le Drayac.
Pique-nique à Muzillac au bord du Drayac.
Une petite route sympa, puis la D139 nous propulse au barrage d'Arzal.
Inauguré en 1972, le barrage est construit sur La Vilaine. Un pont levant permet le passage des voiliers.
Le barrage d'Arzal...
...son pont levant.
Une bonne bosse à la sortie du barrage nous fait mal aux jambes.
Après Le Guern, et Asserac sur la D33, nous entrons dans Piriac sur Mer. Joli village de caractère avec son port de plaisance.
Le port de Piriac sur Mer.
Après La Turballe, nous traversons les marais salants par la D92. Les fameux marais de Guérande. Terre de sel. Nous voyons le dur travail des paludiers qui "cultivent" le sel, l'or blanc du pays.
Guérande et la terre de sel.
Un paludier fait sa récolte.
Nous arrivons au Pouliguen puis à La Baule, la très chic station balnéaire de Loire Atlantique dont la plage de sable blanc s'étend sur 6 kms.
La piste cyclable est une merveille. Elle longe le front de mer et nous roulons à une vitesse de 25 kms/h.
Sensation de pur bonheur.
La Baule et sa magnifique piste cyclable
Notre arrivée d'étape se situe à la pointe Sainte Marguerite à Pornichet où nous trouvons le camping "Bel Air" qui nous accueille pour la nuit. Il est 20h00.
90 kms au compteur.
Samedi 28 juin
30 ème étape : Pornichet - Beauvoir.
La pluie nous accompagne toute la journée. Pour arroser les 60 printemps de J-P.
Un temps de chien. A pas mettre un vélo dehors.
Il faut se résigner. Partir et courber l'échine.
A 09h15, nous quittons le camping "Bel Air".
Une pluie fine tombe sans discontinuer.
Nous entrons dans les faubourgs de St Nazaire.
Nous passons non loin de la plage de Mr Hulot, en référence au film de Jacques Tati : "Les vacances de Mr Hulot". Pour la petite histoire, Tati qui vivait dans le même immeuble que le grand-père maternel de Nicolas Hulot se serait inspiré de sa vie pour la réalisation du film.
Nous arrivons sur la promenade de St Nazaire.
Un monument est dressé en hommage aux troupes américaines de 1917 qui ont débarqué à cet endroit.
A Saint-Nazaire, le monument dédié aux troupes Américaines de 1917.
Nous traversons l'immense parcelle de terrains dédiés aux chantiers navals.
Puis au détour de la route, le pont de St Nazaire qui franchit l'estuaire de La Loire se dévoile. Un pont d'une élégance inouïe, d'une longueur de 3,356 kms et d'une hauteur de 68m, dû au génie des hommes.
Le pont de Saint-Nazaire avant notre passage.
Nous sommes sur le pont, à rouler sur une bande cyclable d'à peine 80 cms de large.
La vigilance est extrême. Les véhicules nous doublent en nous rasant. Certains conducteurs se serrent à droite et viennent empiéter sur la bande cyclable. Aucun respect de l'autre.
La toute puissance du conducteur dans son véhicule à moteur sur 4 roues.
Le pont comporte un pourcentage de dénivelé raisonnable (dénivelé de 5,6%) et son ascension est assez facile. Nous avons mis un braquet de 39X23.
Alors que nous terminons son franchissement, nous sommes les témoins d'un accident, venant d'avoir lieu dans le sens opposé et mettant en cause 2 cyclistes et 1 véhicule.
La dangerosité de la traversée en vélo se vérifie.
Nous sommes contents de l'avoir franchi.
Le pont du côté de Saint Brévin les Pins.
Coté St Brévin les Pins, nous embrayons sur les différentes pistes cyclables proposées par la vélodyssée ou eurovélo 1 ( du Cap Nord en Norvège jusqu'à Sagres au Portugal).
Nous passons St Michel Chef Chef (drôle de nom), puis La Plaine, Pornic, Moutiers en Retz, Bouin, les marais salants de Vendée, le petit port du Bec.
La pause barre de céréales sous un tunnel de fortune, à l'abri de la pluie.
Trempés jusqu'aux os, nous approchons du mythique passage du Gois mais il est trop tard pour rouler sur cette chaussée qui se recouvre à marée haute. Le passage du Gois, ce sera pour demain.
Nous entrons dans Beauvoir. Nous trouvons un petit hotel qui sera parfait pour cette nuit.
C'est une journée pauvre en image, du fait d'une météo pluvieuse, nous n'avons pas pu prendre autant de photos que nous l'aurions souhaité.
Une étape difficile et éprouvante. 100 kms au compteur.
Dimanche 29 juin
31 ème étape : Beauvoir - Les Sables d'Olonne.
Nous quittons le petit hôtel restaurant "Terre et Mer" de Beauvoir à 10h00. Pas pressés, nous devons passer le Gois et il est impératif de respecter la marée.
La basse mer est à 13h10. Nous avons le temps car nous ne sommes qu'à 5 kms du mythique passage du Gois.
Au pied du Gois.
Les recommandations pour le passage.
Explications sur le mot "Gois" et l'histoire de cette route pas comme les autres.
Nous buvons un café au bar "Casa de Campo" situé au pied du Gois, tenu par un ancien coureur cycliste professionnel Mr Ruiz de Léon.
Café en terrasse.
Alors que nous sommes sur le point de repartir, J-P constate que son pneu arrière est crevé.
Le changement de chambre à air s'effectue.
Deuxième crevaison pour J-P.
Remise en place de la roue. Éléonore demande une pompe à pied au patron. C'est lui même qui regonfle le pneu et qui ajuste la roue.
Nous discutons vélo, Tour de France, du dopage. Discussion très intéressante avec un homme humble et encore amoureux du vélo.
Nous le remercions infiniment pour son aide et pour avoir accepter de signer notre livre d'or.
Nous partons pour passer ce fameux Gois.
Le Gois.
Les pêcheurs à pied ont garé leur véhicule sur le côté et ramassent des coques, des moules, des huîtres et moult coquillages.
Tout un spectacle.
Au bord du Gois.
Nous effectuons les 4 kms de cette route qui ne ressemble à aucune autre et nous sommes sur l'île de Noirmoutier.
Nous arrivons à Barbâtre.
Nous sortons de l'île par le pont doté d'une superbe piste cyclable. Le vent fait chanter les structures en acier.
Sur le pont qui nous ramène sur le continent.
La piste continue et serpente au milieu d'une forêt de pins et de feuillus. Magique !
La piste au milieu des pins.
Pique-nique dans ce cadre champêtre, avec le bruit de l'océan comme musique de fond.
Pique-nique champêtre.
Nous suivons la piste et arrivons à St Jean de Monts par de magnifiques voies cyclables. Nous sommes les spectateurs involontaires du 30 ème triathlon de la ville.
Nous filons sur St Hilaire du Riez, puis St Gilles Croix de Vie.
Les magnifiques pistes cyclables de Saint Jean de Monts.
Saint Gilles Croix de Vie.
An bord de l'océan, à quelques encablures des Sables d'Olonne.
Il est 20h00 et continuons de rouler. Nous apercevons un camping et décidons de boucler cette étape à cet endroit.
Nous sommes à 10 kms des Sables d'Olonne.
80 kms au compteur.
Lundi 30 juin
32 ème étape : Les Sables d'Olonne - La Rochelle.
Au lever le temps est gris. Espérons qu'il ne pleuve pas.
Quittons le domaine de l'orée à 09h15, notre camping de cette nuit.
Le départ du Domaine de l'Orée.
Nous empruntons la piste cyclable du front de mer des Sables d'Olonne, ville du Vendée Globe.
Les Sables d'Olonne.
Sur le sol de l'esplanade des Sables d'Olonne, une plaque façonnée pour la victoire de François Gabard au Vendée Globe 2012/2013.
Nous passons à Bourgenay.
L'église de Bourgenay et son prieuré bénédictin.
Le pique-nique se fait à St Vincent sur Jard.
Notre lieu de pique-nique à Saint Vincent sur Jard.
L'environnement de la pause casse-croûte.
Nous faisons une halte réparation dans le village de Longeville sur Mer. Le mécanicien ajuste les freins du vélo d'Eléonore et dévoile la roue arrière de J-P. Il nous conseille de prendre la route d'Angles pour se rendre à La Rochelle.
Nous suivons son conseil.
Angles, Grues, Triaize sont les villages traversés.
Il nous reste encore 30 kms à parcourir. De très longs faux plats se succèdent sur des routes rectilignes dont on ne voit pas la fin. Deux belles rampes terminent cette étape, juste avant de trouver le camping municipal de Lagord, à 2 kms du centre ville de La Rochelle. Ce dernier est réservé pour les cyclotouristes de la semaine régionale. Nous avons la permission de nous installer.
115 kms au compteur.
Mardi 1 er juillet
32 ème étape : La Rochelle - Royan.
L'étape d'hier a laissé quelques séquelles. Les postérieurs sont entamés. Éléonore propose la solution de prendre le train.
Quittons le camping à 8h30.
Empruntons des pistes cyclables. Ce vocable est parfois déroutant.
Choisir entre la voiture, l'arbre ou les fleurs.
Nous entrons dans le centre ville et avec l'aide d'un cycliste originaire de St Malo (super sympa ces bretons) nous arrivons à hauteur du vieux port de plaisance et des célèbres tours, gardiennes de la cité depuis le moyen-âge.
Le vieux port de plaisance avec ses tours.
Nous faisons quelques photos des célèbres tours.
Les tours de la Rochelle, à gauche la tour Saint Nicolas, et la tour de la Chaîne.
La tour de la lanterne, unique phare médiéval qui existe sur la façade atlantique.
Puis direction la gare située non loin du port.
La gare de La Rochelle en vue.
Pour prendre le train, il faut des muscles.
Nous prenons le TER pour Royan à 11h46.
Les vélos dans le train.
Arrivée à Saintes à 12h36 avec changement et départ à 13h59. Arrivée à Royan à 14h28.
Standby à Saintes.
Nous décidons de continuer en vélo jusqu'à Lacanau Océan.
Cette matinée en train va nous permettre de gagner du temps sur le programme.
Il n'y a pas que le vélo dans la vie. La vie de famille est primordiale. En effet, notre fils Francis et Amandine sa compagne, nous attendent avec impatience à Labenne, à coté de Capbreton. Et le temps est compté.
Nous pensons y arriver pour le 4 juillet.
Comme prévu nous arrivons à Royan à l'heure dite.
Nous descendons nos vélos et les enfourchons de nouveau pour nous rendre à l'embarcadère où nous prenons le bac.
Montée à bord du bac.
Sur le bac.
Ce dernier nous fait traverser l'estuaire de la Gironde. Nous voyons, au large, le phare de Cordouan qui monte la garde depuis 1680.
Le bac nous dépose au Verdon, appelée également la pointe du Médoc.
A la descente du bac.
Nous reprenons nos vélos et sommes immédiatement sur les belles pistes cyclables de la vélodyssée.
Les belles pistes de la pointe du Médoc.
A Soulac, voyons l'immeuble Le Signal, construit dans les années 1950. Ce dernier était à l'époque à 200 mètres de l'océan. Aujourd'hui, après les tempêtes successives et celles de ce début d'année, l'océan n'est plus qu'à une dizaine de mètres. La nature reprend ses droits.
L'immeuble, Le Signal, est presque les pieds dans l'eau.
Continuons notre route sur de superbes pistes.
Magnifiques pistes cyclables entre Soulac et Montalivet les Bains.
Arrivons à Montalivet les Bains puis continuons sur Hourtin-Plage.
La plage de Montalivet les Bains.
Faisons le plein à la sortie de Montalivet.
A Hourtin, un camping nous propose une place pour 34 €. Un peu cher, me direz-vous, pour une tente et deux vélos. Il est tard mais nous décidons de continuer. Nous roulons sur une route forestière exclusivement réservée à une certaine catégorie de personnel, et qui plus est barrée à certains endroits.
Après quelques kilomètres, nous décidons de nous arrêter dans la forêt, au milieu des pins pour une nuit de camping sauvage.
La tente plantée au milieu despins.
66 kms au compteur.
Mercredi 2 juillet
33 ème étape : Hourtin-Plage - Le Pyla sur Mer.
A 07h30, sommes sur nos vélos après avoir quitté notre camping improvisé.
Retrouvons la route quittée la veille au soir.
Cette route est exclusivement réservée à des militaires et des forestiers. Nous passons devant un camp de l'armée - la DGA (Direction Générale de l'Armement) lequel programme des essais de lancement de missiles.
Nous roulons pendant presque 1 heure sans voir âme qui vive.
La fameuse route forestière, sans voitures.
La piste cyclable fait suite à la route. Une piste qui joue aux montagnes russes.
Aux environs de 10h00, nous sommes à Lacanau-Océan.
Pause-café à Lacanau devant les rouleaux de l'océan.
Une sculture de Pios, à Lacanau-Océan, appelée Manutéa.
Éléonore en profite pour contacter un réparateur vélo (dévoilage, achat de patins de freins avant et réglage).
Lacanau est doté, depuis de très longues années, de belles pistes cyclables pouvant faire "baver" nombre de communes.
Superbe piste cyclable.
Nous retrouvons un autre secteur de montagnes russes, avec de belles parties rectilignes.
De belles parties rectilignes succèdent aux montagnes russes.
Quel bonheur de circuler sur une telle piste !
Deux vélos sous les pins.
Dans la forêt de pins, nous voyons les coupe-feux, grands chemins pour arrêter les incendies allumés volontairement par des criminels ou involontairement par des inconscients.
Un coupe-feu.
Nous roulons tranquillement à l'ombre des pins.
Nous passons Le Porge, Le Grand Crohot et nous arrivons au cap Ferret. Nous cherchons l'Embarcadère de la jetée de Bélisaire. Un bateau nous conduit à Arcachon, après traversée du bassin. Depuis la jetée nous apercevons l'impressionnante dune du Pyla ainsi que la pointe du cap Ferret.
La dune du Pyla depuis la jetée Bélisaire du cap Ferret.
La pointe du Cap Ferret depuis la même jetée.
Arrivés à Arcachon, nous faisons quelques kilomètres et décidons de faire étape au Pyla sur Mer. 85 km au compteur.
Jeudi 3 juillet
34 ème étape : Pyla sur Mer - Mimizan.
Nous prenons un petit déjeuner consistant proposé par l’hôtel "La Guitoune" où nous avons dormi.
Nous montons dans le bus de la ligne 1, lequel nous emmène au pied de la dune du Pyla.
Sur les lieux, nous attaquons la plus haute dune d'Europe.
Quelques chiffres : 3 kms de long, 500 mètres de large, 115 mètres de haut.
Sous l'effet du vent, la dune du Pyla se déplace de 1 à 5 mètres par an vers l'est. Elle recouvre peu à peu la forêt.
La pente est raide côté forêt et 2 à 3 fois plus douce côté océan.
La dune du Pyla.
C'est parti pour le sommet.
Peu à peu, la dune recouvre la forêt.
En face de la dune se trouve le banc d'Arguin. C'est un îlot de sable sans cesse renouvelé par les courants des marées et le vent. C'est un lieu privilégié pour la nidification des oiseaux. 3000 à 6000 couples de sternes caugek s'installent à chaque printemps.
Le lieu est également prisé par les ostréiculteurs qui ont installé leurs parcs à huîtres.
La dune et au fond, une partie du banc d'Arguin.
Le banc d'Arguin.
La dune et le banc d'Arguin
Retour en bus à l’hôtel. Nous changeons de tenue et nous récupérons nos vélos entreposés dans l'arrière cour de "La Guitoune".
Nous partons à 12h45.
Départ de l'hôtel "La Guitoune"
La sortie du Pyla sur Mer ne nous laisse guère de répit. 2 belles bosses successives nous font mal aux cuisses.
Nous passons devant le camping des "Flots Bleus" devenu célèbre depuis la sortie du film "Camping" avec Frank Dubosc et Gérard Lanvin.
Le camping "Les Flots Bleus".
Pique-nique sous la foret de pins.
Pique-nique sous les pins.
Nous arrivons à Biscarosse Plage. Nous longeons l'étang de Cazaux puis celui de Biscarosse, le 2 ème de France par sa superficie.
Depuis notre départ du Pyla, nous roulons sur de superbes pistes cyclables. Certains tronçons sont endommagés par les racines des arbres qui soulèvent le goudron.
A 20 kms de Mimizan, nous assistons à la sortie d'un brochet pêché dans un canal.
Un beau brochet de 60 cms.
Nous faisons les derniers kilomètres en roulant à bonne allure et nous atteignons à un certain moment une vitesse de 27 kms/h.
Nous arrivons à Mimizan et notre installation se fait au camping municipal.
78 kms au compteur.
Vendredi 4 juillet
35 ème étape : Mimizan - Labenne.
Il est 06h50 quand nous quittons le camping municipal de Mimizan. La piste cyclable part dans la forêt et c'est agréable de rouler ainsi, loin de toute civilisation, dans la fraîcheur, toute relative, d'un matin d'été.
Nous arrivons à Contis Plage. Nous prenons notre petit déjeuner à "La Mascotte", boulangerie-pâtisserie tenue par le sympathique Michel, qui sert également des salades composées bien garnies le midi.
La Mascotte à Contis-Plage.
Sur une erreur de parcours nous arrivons à St julien en Born. Nous atteignons le village de Lit et Mixe et retrouvons la vélodyssée au cap de l'Homy.
Un détour d'une quinzaine de kilomètres environ.
La piste cyclable longe une allée cavalière, le tout bordé par de grands pins élégants. Pour les cyclistes que nous sommes, le cadre est grandiose et magique.
Un vrai billard !
On prend le temps de savourer.
Nous arrivons à St Girons Plage puis à Léon, village agrémenté d'un petit lac et dont la région porte le nom évocateur de "Petite Amazonie".
La piste cyclable continue de dérouler son ruban asphalté le long des différentes stations balnéaires des Landes : Vieux- Boucau, Seignosse, Hossegor et son temple du surf, puis Capbreton.
Une certaine nostalgie nous envahit quand nous traversons Capbreton. Cette dernière station balnéaire nous rappelle nos vacances passées quand nos enfants étaient gamins dans les années 90, par l'entremise de mes tante et oncle Ginette et René, lesquels nous confiaient leur appartement donnant sur la plage.
La plage sud de Capbreton.
L'appartement donnant sur la plage.
Que de bons souvenirs !
Labenne n'est plus très loin. Encore quelques efforts et nous entrons dans le camping du Boudigau (du nom de la rivière qui se jette dans l'océan à hauteur de Labenne).
Notre fils Francis et sa compagne Amandine nous accueille dans le mobil-home qu'ils ont loué. Nous sommes très heureux de les y retrouver.
113 kms au compteur.
Nous retrouvons notre fils Francis devant le mobil-home du camping.
Coucher de soleil sur le port de Capbreton.
Samedi 5 juillet
Journée de repos à Labenne-Océan.
La dernière journée de repos remonte au 18 juin, alors celle-ci n'est pas volée.
Matinée : Piscine et beach-volley en famille.
A-midi : Plage et séance Tour de France sur le sable, un jeu avec des capsules de bouteilles auquel nos fils aimaient jouer quand ils étaient enfants. Le but étant de pousser la capsule (figurant un coureur du Tour) avec une pichenette du pouce sur un circuit de sable.
D'autres gamins de la plage s'agglutinaient autour du circuit pour voir ce spectacle improvisé.
Des moments de franche rigolade.
Pour vous, nous renouvelons cette séance de jeu mais cette fois-ci sans spectateurs.
Demain, des orages violents sont annoncés dans la région.
La décision est prise d'accomplir notre dernière étape lundi 7 juillet.
Ensuite, il sera temps de rentrer à la maison que nous avons laissé il y a 45 jours. Une durée qui avait été programmée juste avant le début de notre voyage... un beau voyage.
En famille à la plage.
Le jeu du Tour de France avec capsules.
Francis en pleine action.
Reflets sur l'océan.
Dimanche 6 juillet
2 ème journée de repos à Labenne.
Matinée : Beach-volley et piscine.
A-midi : Olivier et sa fille Ilona nous rejoignent au camping. Piscine et partie de billard.
Partie de billard.
Repas du soir pris au restaurant Le Boudi Monde situé à coté du camping.
Au restaurant "Le Boudi Monde".
Merci à toi Olivier pour être venu nous rejoindre afin de vivre avec nous ces moments de détente et de retrouvailles.
Merci infiniment pour cette soirée. Nous espérons te revoir très prochainement ainsi que tous les amis de la région grenobloise.
Notre périple à vélo s'achève demain avec la 36 ème et ultime étape qui nous conduira de Labenne-Océan à Hendaye.
Bonne nuit à tous.
Lundi 7 juillet
36 ème étape : Labenne-Océan - Hendaye.
Ultime étape de notre périple commencé le 24 mai.
Nous quittons Labenne-Océan sous de gros nuages noirs.
Départ du camping "Le Boudigau" à Labenne.
Nous finissons ce voyage comme nous l'avons commencé. Un sale temps pour ce début juillet.
La piste cyclable est magnifique. Elle déroule son ruban asphalté jusqu'à Bayonne, capitale du pays basque.
Sur le pont qui franchît l'Adour.
Région de France à très forte identité. Nous franchissons l'Adour avec la citadelle Vauban en point de mire. La Nive, affluent de l'Adour longe le vieux quartier de la ville surnommé le "Petit Bayonne", avec ses maisons caractéristiques de rouge vêtues.
Près de la nive, l'affluent de l'Adour
Le quartier du "Petit Bayonne".
Bayonne, en rouge et blanc, pour ses fêtes du mois d'août. Bayonne et son club de rugby, l' "Aviron Bayonnais". Bayonne et le pays basque chanté par le chantre de l'opérette Luis Mariano, né à Irun et décédé à Paris en 1970 ( inhumé à Arcangues, petit village de l'arrière pays basque à 25 kms environ au sud de Bayonne).
Nous arrivons à Biarritz, la station balnéaire la plus connue de la côte basque. La station réputée depuis le XIX ème siècle avec les grands de ce monde, les Rois, les empereurs, la station de l'impératrice Eugénie de Montijo, épouse de Napoléon III.
Nous retrouvons notre fils Francis et sa compagne Amandine près du célèbre rocher de la Vierge.
Le rocher de la Vierge à Biarritz.
Nous faisons une pause dans un petit restaurant rue du Port Vieux, un bar à tapas.
A la sortie de Biarritz, nous rencontrons un cyclotouriste espagnol, Alfonso, de Madrid.
Avec Alfonso, le Madrilène.
Alfonso parti de Paris, via Madrid.
Nous faisons nos derniers kilomètres en sa compagnie jusqu'à St Jean de Luz puis Hendaye notre terminus. On se quitte après avoir bu un bon demi de bière.
Ce sont nos derniers coups de pédales et un sentiment de tristesse nous envahit.
Avant Saint Jean de Luz.
La baie de Saint Jean de Luz.
Nous pensons avoir vécu une aventure, quelque peu exceptionnelle. Surtout pour Éléonore. C'est une épreuve exigeante que de pouvoir passer 45 jours avec un vélo. Un compagnon qui vous demande beaucoup mais qui donne aussi énormément de moments de bonheur.
Autant de kilomètres, sur une période aussi longue, demande de l'obstination, de l'abnégation, de la ténacité, du courage, et surtout une bonne dose de volonté et de détermination.
Le V de la victoire à l'arrivée de l'ultime étape, après 70 kms.
Eléonore a montré tout cela tout au long de ce difficile parcours, émaillé de nombreuses difficultés. Elle a passé l'épreuve avec succès et nous lui décernons la médaille d'or du cyclotouriste aguerri.
Nous retrouvons nos tourtereaux devant la gare d'Hendaye. Nous prenons les renseignements pour notre train qui nous ramènera dans le Cantal.
Ensuite nous suivons la voiture des amoureux jusqu'à la chambre d’hôte réservée de main de maître par Amandine.
Demain, il faudra se lever tôt, le train étant à 06h50.
Mardi 8 juillet
Retour à la maison.
Comme convenu, nous prenons le train à 06h50. Un train haut en couleurs pour Dax avec correspondance pour Bordeaux.
Un train coloré pour Hendaye-Dax.
Nos vélos qui se reposent.
La SNCF nous emmène ensuite à Toulouse. Les vélos ne tiennent pas dans les racks prévus à cet effet, les pneux étant trop larges pour les crochets.
Nous ne pouvons pendre nos vélos dans les racks prévus à cet effet.
Après 09h40 de voyage, nous arrivons au but. Nous descendons et reprenons nos vélos pour faire les dix derniers kilomètres qui nous séparent de la maison.
De retour à la maison.
Nous retrouvons notre fils Sylvain qui a assuré pendant 45 jours la gestion du blog.
Tout au long de cette période, nous avons vécu une parenthèse quelque peu inhabituelle. Nous disons à tous les amoureux de la "Petite Reine", partez et vivez cette aventure sur les routes de France ou d'ailleurs.
La France est belle. Découvrez-là, en vélo ou......à pied. Elle vous offre ses paysages, ses beautés cachées, ses panoramas, son coeur. En retour, vous lui donnerez l'amour qu'elle mérite.
Et puis n'oubliez pas : "Le plus beau voyage est celui que l'on a pas fait". Loic Peyron.
Remerciements.
Nous tenons à remercier nos 3 fils pour leur aide et leur participation. Romain, pour nous avoir conduit et suivi au départ de notre périple,
Sylvain pour sa patience et son entière disponibilité lors de la mise en page du blog, Francis et sa compagne Amandine pour leur soutien.
Nous tenons également à remercier la famille, les amis et toutes nos rencontres pour leurs encouragements.